2024, une campagne hors norme sur le front du mildiou

Vigne
Le mildiou a frappé très fort tous les vignobles en 2024. Une situation inédite qui a montré tout l’intérêt de fongicides robustes comme AMPEXIO® et Pass® ORONDIS.

Le mildiou a frappé très fort tous les vignobles en 2024. Une situation inédite qui a montré tout l’intérêt de fongicides robustes comme AMPEXIO® et Pass ORONDIS®.

Du jamais vu dans de nombreux vignobles

« Deux grosses années mildiou en une seule dans le Bordelais, du jamais vu dans le Gard, du mildiou partout en Rhône-Alpes, en Bourgogne, en Franche-Comté et même en Alsace, une très forte pression dans les vignobles de Sancerre, une pression mildiou inédite dans le sud de la Champagne », les retours des Ingénieurs Solutions Agroécologiques Syngenta dans les différentes régions viticoles françaises témoignent de la virulence de cette maladie en 2024. Un niveau de pression qui selon ces ingénieurs va se traduire par des pertes de récolte conséquentes comme en atteste Gilles Robert, Ingénieur Solutions Agroécologie dans le Sud-Ouest et Ludovic Bonnard, Ingénieur Solutions Agroécologie en Champagne :

  • en Gironde, les attaques de mildiou auxquelles il faut ajouter d’autres aléas climatique et sanitaires (coulure, attaques de vers de grappe, grêle ..) devraient impacter la récolte d’au moins 20 % sur merlot (de 5 à 60 % selon les vignobles).
  • En Champagne, alors que l’appellation a fixé le rendement pour 2024 à 10 000 kg/ha, dans les zones impactées par le mildiou, le rendement devrait se situer entre 3 000 et 4 000 kg/ha.

Un démarrage du mildiou très précoce

Le premier fait marquant de la campagne 2024 est la précocité inhabituelle des contaminations  : dans le Bordelais, les œufs étaient mûrs dès fin mars sur la moitié des sites suivis par Syngenta, « dans les zones viticoles à l’est de Montpellier, des contaminations précoces ont été observées dès le 26 mars  pour une sortie des tâches mi-avril » signale Jean Litoux, Ingénieur Solutions Agroécologie et dans les vignobles septentrionaux, les premières contaminations ont eu lieu début mai, « une situation rarissime » observe Pascal Grosbon, Ingénieur Solutions Agroécologie chez Syngenta en Bourgogne.

Une pression mildiou intense avec des épisodes pluvieux répétés

Le mildiou était donc présent très tôt dans de nombreuses parcelles et des pluies conséquentes et récurrentes ont à la fois entretenu l’épidémie de mildiou et compliqué la protection des vignes, en limitant notamment les fenêtres d’intervention. « Dans le Bordelais, deux périodes ont été particulièrement arrosées, du 10 au 25 mai (40 à 80 mm) et du 10 au 25 juin (100 à 150 mm) période de forte sensibilité au mildiou sur grappes » remarque Gilles Robert. En Champagne, observe Ludovic Bonnard, « les mois de juin et juillet ont été très arrosés et très impactants avec des cumuls de pluie de 100 à 200 mm selon les zones. »

Une floraison étalée et une période à haut risque 

La protection vis-à-vis du mildiou a été d’autant plus compliquée que la période à haut risque floraison-fermeture de la grappe a souvent été plus longue qu’habituellement compte tenu de températures fraîches sur cette période : « la floraison a traîné et les viticulteurs ont dû appliquer 4 produits robustes sur cette période » signale Marie-Noëlle Tanné, Ingénieur Solutions Agroécologie en Val de Loire, « sur la période à haut risque du 10 mai au 20 juin, il fallait positionner 4 traitements à 10 jours de renouvellement maximum » précise Gilles Robert.

Protéger tôt, resserrer les cadences et appliquer des fongicides robustes

« La précocité du mildiou, son intensité dès le début de la campagne et la succession d’épisodes pluvieux ont nécessité une protection précoce avec des solutions fongicides à l’abri du lessivage » observe Jean-Baptiste Drouillard, Expert Technique Cultures spécialisées chez Syngenta.
Pour le début de la protection, « de nombreux viticulteurs ont privilégié des fongicides à base de cuivre auxquels ils ont ajouté des phosphonates (comme la spécialité REDELI® pour gagner en systémie) » remarque Gilles Robert. Mais, très vite, souvent à partir du T3, observe Ludovic Bonnard, « la pression mildiou a nécessité des solutions fongicides robustes comme AMPEXIO®. L’ajout du biocontrôle REDELI® à cette spécialité a apporté sur cette période de pousse végétative de la systémie ».
Les spécialités AMPEXIO®/ REVOLUXIO® ont bien progressé depuis quelques années, et ont permis de protéger plus de 250 000 hectares de vigne.

En cœur de programme, sur la période à haut risque, la solution fongicide Pass ORONDIS® qui associe l’oxathiapiproline à l’amisulbrom, deux matières actives très efficaces et avec des durées d’action similaires, a montré toute sa puissance vis-à-vis du mildiou. 
« Avec cette pression mildiou hors norme, la campagne 2024 était très technique, résume Gilles Robert, elle a démontré la nécessité de conserver toutes les familles chimiques pour protéger efficacement la vigne. Les viticulteurs qui ont utilisé des produits robustes et assuré un renouvellement adapté sur cette campagne sensible et difficile sont plutôt satisfaits du résultat en fin de saison ».
Au final, selon les vignobles et les parcelles, les vignerons ont dû intervenir à de nombreuses reprises. Dans le Bordelais, zone viticole très impactée par le mildiou, 10 à 15 traitements ont été nécessaires pour maîtriser la maladie en conventionnel, le double en viticulture biologique.