





Maladies
Sur feuilles
Des plages légèrement décolorées puis progressivement jaunes à contours estompés apparaissent. Elles sont appelées « tâches d'huile ».
Par temps humide, les tâches sur la face inférieure des feuilles se couvrent d'un duvet blanc constitué par les conidiophores et les conidies du parasite.
En arrière saison, les tâches sont petites, nombreuses et d'aspect polyglonal, limitées aux petites nervures (faciès « point de tapisserie ») et de différentes couleurs ; c'est le mildiou mosaïque.
Sur inflorescences et jeunes grappes
Les inflorescences atteintes présentent des déformations en forme de « s » , la rafle prend une coloration rouge brunâtre et se déforme en crosse.
En conditions humides, les jeunes grains se couvrent de fructifications blanches (faciès rot gris).
Sur grappes
Des attaques plus tardives produisent le faciès rot brun.
Les baies présentent des marbrures brunes ou violacées, partant du pédicelle, ainsi qu'une zone déprimée (faciès « coup de pouce »).
La grappe reste sensible jusqu'à la véraison.
Sur les rameaux
Les symptômes sont généralement observés tôt en saison. La zone atteinte est de couleur rougeâtre puis brune. En conditions humides, elle se couvre de fructifications.
Les symptômes les plus graves sont l'apparition de crevasses longitudinales, voire le dessèchement des rameaux.
En savoir plus :
Voir le dossier href='https://www.syngenta.fr/cultures/vigne/dossier-mildiou'>
Mildiou de la vigne, une maladie majeure
Cycle de développement
Conservation
Le champignon se conserve en hiver sous forme d'œufs d'hiver ou oospores dans les feuilles mortes tombées à terre, au niveau des parties nécrosées.
Contaminations primaires
Au printemps, ces oospores germent dès que les conditions d'humidité sont favorables et que la température atteint 11°C.
Cette germination donne naissance à des macroconidies qui émettent elles-mêmes de nombreuses spores. Ces dernières, après formation de filaments mycéliens capables de pénétrer entre les cellules du tissu foliaire, provoquent la contamination primaire.
Une présence qui peut longtemps passer inaperçue
La pénétration du champignon dans le tissu foliaire reste invisible à l'oeil nu : c'est l'incubation. Au bout de quelques jours, apparaissent des fructifications ou « conidies » à la face inférieure des feuilles, visibles sous forme de taches blanches correspondant aux taches livides, appelées taches d'huile de la face supérieure de la feuille.
Une phase d’invasion très vite explosive
Ces conidies émettent de nouvelles spores qui propagent la maladie sur le même cep ou sur les ceps voisins, donnant lieu à des contaminations secondaires : c'est la phase d'invasion.
Ces cycles secondaires peuvent être très courts (5-6 jours) quand les conditions sont favorables (températures autour de 25 ° C).
Ce processus peut se poursuivre pendant toute la période de végétation, dès lors que température et humidité sont favorables à la maladie.
Facteurs favorables
Un temps pluvieux, une atmosphère humide et une température douce constituent les conditions les plus favorables au mildiou.
Une forte rosée matinale est un facteur aggravant si les contaminations primaires ont eu lieu.
Dégâts
Le mildiou est une maladie extrêmement dommageable. Les attaques sur grappes, notamment les attaques très précoces, ont une incidence directe sur le volume de la production.
En cas de forte attaque, la perte peut être totale.
Les attaques très graves conduisent à un affaiblissement de la souche.
Pertes qualitatives
La réduction de la surface foliaire empêche la bonne maturation des baies, ce qui provoque une perte qualitative.
Mesures prophylactiques
- Limiter la vigueur de la vigne (taille, fertilisation, enherbement),
- Eviter la formation de mouillère,
- Eliminer les pampres qui favorisent l'installation de foyer primaire.