Quatre piliers pour protéger demain les céréales des maladies

Céréales
Quatre piliers pour protéger demain les céréales des maladies

Laurent Dany* dévoile le modèle d’innovation développé par Syngenta pour protéger les céréales des maladies.

Comment Syngenta envisage l’avenir de la protection des céréales ?

Laurent Dany

Pour répondre aux nouvelles exigences sociétales, l’avenir de la protection des céréales reposera sur une combinaison de solutions innovantes. L’enjeu est d’assurer une production suffisante et qualitative qui garantisse l’indépendance de la France et nous permette de conserver notre position de leader sur les marchés export.
Le modèle d’innovation développé par Syngenta et qui guide nos travaux de recherche et nos investissements a pour ambition de répondre à la fois à des critères de performance, d’efficacité mais aussi de durabilité (préservation de l’eau, des sols et de la biodiversité).
Ce modèle repose sur 4 piliers :

  • Le 1er pilier de notre engagement est l’amélioration des variétés où plus que jamais, la priorité doit être un équilibre entre productivité et tolérance aux maladies, comme nous l’avons fait depuis plusieurs années avec les orges hybrides Hyvido®. Dans ce même objectif, Syngenta développe un programme de blé hybride.
  • Le 2ème pilier est le développement d’outils et de modèles pour positionner les produits au bon moment. Pour sa 1ère année de commercialisation en 2020, notre modèle de prévision Avizio™ a suivi plus de 4 000 parcelles de blé tendre et blé dur. Ce modèle permet aujourd’hui de prévoir  le risque maladies sur blé tendre et sur blé dur (septoriose, rouille jaune et rouille brune) et des tests sont en cours sur piétin verse et fusariose. La prévision des maladies des orges d’hiver (helminthosporiose, rhynchosporiose, rouille naine, ramulariose et oïdium) est également en cours de développement.
  • Le 3ème pilier est le développement de solutions naturelles comme les biocontrôles mais aussi des biostimulants. Syngenta commercialise depuis plusieurs années des solutions de biocontrôles en cultures spécialisées (produits de biocontrôle à base de COS-OGA et de Bacillus amyloliquefaciens notamment pour lutter contre les principales maladies de la vigne) et a pour ambition de proposer des biocontrôles également pour la protection des blés (2 spécialités à base de soufre à ce jour homologuées contre l’oïdium et/ou la septoriose).
  • Enfin, nous continuons à investir dans le 4ème pilier que sont les solutions conventionnelles avec des critères de recherche de plus en plus orientés sur la durabilité (critères toxicologiques et écotoxicologiques) avec une prédiction en amont des risques potentiels afin de se focaliser sur les substances les plus prometteuses. Parallèlement, nos équipes de recherche travaillent à la mise au point de formulations de spécialités pour une meilleure rétention sur la cible avec le moins de déperdition possible. Enfin, nous sommes engagés dans la recherche et la mise au point de méthodes d’application de précision afin d’apporter les solutions au plus près des organes de la plante à protéger.

Quel est l’engagement de Syngenta dans les solutions naturelles ?

Syngenta investit beaucoup dans le domaine des biocontrôles, que ce soit au sein de ses propres centres de recherche dans le monde (Angleterre et USA notamment) mais aussi avec des collaborations de premier plan comme avec la société néerlandaise DSM, experte en production de souches microbiennes. Grâce à ce partenariat, nous avons des pistes très prometteuses dans le contrôle de la septoriose des blés par exemple.
Syngenta bénéficie également, grâce à un accord exclusif avec Novartis, d’un accès à une collection de souches de micro-organismes les plus prometteuses au monde. Et, dans le domaine des biostimulants, nous avons récemment fait l’acquisition de Valagro, une entreprise majeure de ce secteur, ce qui va nous permettre d’apporter des solutions de ce type aux agriculteurs.

* Laurent Dany est directeur du développement Europe du Nord chez Syngenta


La qualité des céréales, un enjeu majeur - Alain Froment, Responsable Filières Syngenta

De plus en plus de débouchés comme la meunerie, la semoulerie ou encore la malterie exigent des céréales toujours plus qualitatives avec de très bon niveaux de PS (poids spécifique), de protéines et une qualité sanitaire irréprochable exempte de mycotoxines pour ne citer que 3 critères parmi près de 28 critères mesurés pour la seule filière meunerie. La protection fongicide est déterminante pour atteindre cette qualité exigée : elle permet de prévenir le développement de maladies comme la rouille brune par exemple qui pénalise la teneur en protéines ou encore la fusariose qui est à l’origine des mycotoxines. On assiste parallèlement au développement de cahiers des charges avec des exigences sur le niveau de résidus à la récolte. Notre ambition est de proposer des programmes de protection qui garantissent à la fois productivité, qualité et sécurité sanitaire.