L’état des lieux des résistances aux fongicides céréales en 2023
L’état des résistances aux fongicides céréales en 2023 confirme une nouvelle fois la nécessité d’alterner et d’associer les familles chimiques pour préserver leur efficacité.
La résistance de la septoriose du blé aux triazoles implantée dans toutes les régions
L’analyse des 240 souches du monitoring Syngenta sur toute l’Europe en 2023 (dont 51 en France) montre que la résistance aux triazoles est bien implantée à un haut niveau dans toutes les régions. « Les souches peu ou moyennement sensibles aux triazoles n’existent plus » observe Fabrice Blanc, Expert Technique National grandes cultures chez Syngenta.
Dans ce contexte, l’utilisation des triazoles doit être raisonnée et limitée dans les programmes fongicides, « une même triazole ne doit pas être utilisée 2 fois dans le programme, l’alternance et l’association sont recommandées. L’offre en fongicides triazoles est très large et permet cette nécessaire alternance » observe Fabrice Blanc.
AQUICINE™ Duo, pour un T1 multisite et 100 % biocontrôle
Pour la campagne 2023, les céréaliers peuvent désormais compter sur un T1 sans triazoles avec le fongicide 100 % biocontrôle AQUICINE® Duo qui permet de lutter contre la septoriose des blés.
Au T2 des blés, cette nouvelle solution de biocontrôle peut être associée avec des fongicides à large spectre, efficaces sur septoriose et rouilles, « ce qui permet à la fois de renforcer l’efficacité sur septoriose et limiter les doses pour une réduction de la sélection des résistances et des IFT » remarque Fabrice Blanc.
Prendre en compte la résistance aux SDHI pour protéger les blés
La résistance des souches de septoriose aux SDHI sur blés progresse mais la fréquence nationale moyenne reste encore modérée et ne semble pas impacter l’efficacité des programmes qui contiennent des SDHI. Malgré tout, la gestion de cette résistance est plus que jamais nécessaire et justifie la recommandation d’appliquer un seul fongicide de la famille des SDHI par hectare et par an. Dans les zones où la résistance est bien implantée, l’introduction de molécules à action multisites, comme le nouveau fongicide biocontrôle AQUICINE® Duo et/ou de fongicides à nouveau mode d’action, est conseillée.
Orges
- La proportion des souches résistantes d’helminthosporiose aux SDHI est élevée (>60 %) et nécessite toujours de les associer à d’autres solutions fongicides efficaces.
- Le niveau de la résistance des souches d’helminthosporiose aux strobilurines est également à un niveau qui dépasse les 60 %.
« Pour les situations où le risque helminthosporiose est important, le recours à une association triple strobilurines + SDHI + triazole peut être envisagé afin de maintenir une efficacité vis à vis de l’helminthosporiose » observe Fabrice Blanc.
- Quelques souches moins sensibles de rouille naine aux SDHI sont toujours détectées sans pour autant noter une progression de leur fréquence ni d’impact sur l’efficacité des programmes à base de SDHI.
- La présence de souches de ramulariose résistantes aux SDHI est confirmée en France et en Europe de l’Ouest.
« Dans un contexte où l’efficacité des fongicides de la famille des SDHI des QoI et des triazoles vis-à-vis de la ramulariose est altérée, il peut être judicieux d’intégrer un fongicide multisite à base de folpel homologué sur helminthosporiose, rhynchosporiose et ramulariose comme la spécialité MIRROR® afin de lutter contre ces maladies » souligne Fabrice Blanc.