Binage, coup de pouce mécanique face aux adventices du colza

Colza
Binage colza

Découvrez les conditions et paramètres idéaux pour un binage réussi, dans le cadre d’une stratégie de désherbage du colza.

Privilégier le binage

La composante mécanique, dans la stratégie de désherbage du colza, est à intégrer dès le semis. Sur cette culture, le binage est un levier d’action essentiel dans l’inter-rang. Il convient donc de respecter au semis un écart entre les rangs de 45 centimètres, pour favoriser l’action de la bineuse. « La herse étrille et la houe rotative ne sont pas appropriées, car pas assez sélectives, précise Fabien Massot, expert technique national. La graine de colza, de faible diamètre, est semée superficiellement : ces deux outils sont agressifs pour la future plante. »

Identifier le meilleur créneau d’application

La bineuse est à sortir en post-levée, aux stades 2 à 4 feuilles des adventices, voire un peu plus tard quand la flore est riche en dicotylédones. Si la fenêtre d’utilisation est plus grande que pour la herse ou la houe, il faut néanmoins bien calculer le timing. « Le binage nécessite des conditions sèches pendant 48 à 72 heures après le chantier, pour que les adventices ne repartent pas, spécifie Fabien Massot. Mais opéré trop tôt, le binage peut « rater » des adventices, non encore levées. » En clair, la bonne période se situe sur le mois d’octobre, avant l’installation de conditions trop humides.

Un levier complémentaire avec la chimie

L’efficacité dépend donc largement des conditions climatiques, qui imposent leurs contraintes. Les résultats sont au rendez-vous, aussi bien sur graminées que sur dicotylédones. Et cette pratique peut être intégrée dans différentes stratégies de désherbage. Le binage est ainsi compatible avec une application chimique en prélevée en plein ou cantonné sur le rang, avec une réduction du volume de produit d’un tiers. Un atout non négligeable, notamment dans les zones sensibles, type aire d’alimentation de captage.

La contrainte principale du binage, dans le parc mécanique actuel des producteurs de colza, reste la nécessité d’utiliser des semoirs de précision pour l’implantation du colza.