Miser sur la diversité des cépages pour amortir le changement climatique

Diversifier les cépages permettrait, selon des chercheurs de l’Inra, de mieux lutter contre l’impact de la sécheresse.
Alors que plus de 1100 cépages sont cultivés dans les vignobles de par le monde, leur exploitation est loin d'être homogène. Douze de ces cépages représentent en effet 45 % des surfaces de vigne, avec des déséquilibres encore plus importants sur certaines zones, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande ou en Chine, où le Cabernet-Sauvignon représente 75 % des vignobles implantés. Selon les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l'université d'Harvard, c'est pourtant dans la diversité que pourrait se trouver l'avenir de cette culture. En particulier pour faire face au changement climatique, qui imprime déjà son impact sur les vignobles : avancée des dates de vendanges, déficits hydriques accentués, vins plus alcoolisés, moins acides… Dans la revue Nature Climate Change du 2 janvier 2018, les scientifiques rappellent que certains des cépages peu cultivés sont mieux adaptés à des climats plus chauds et ont de meilleurs comportements face à la sécheresse. Ils incitent la filière viticole à expérimenter ces variétés, pour évaluer leur potentiel.