Tour de plaine au 10 mai : étape dans le grand Nord-Ouest

Céréales
Rouille brune

Bertrand Moncomble responsable technique régional Syngenta, décrit la situation des cultures dans le grand Nord-Ouest de la France.

Blés : des stades hétérogènes, un fort risque maladie

Sur le vaste territoire de production céréalière s’étalant de l’Ouest au Nord, en passant par le Centre, les stades des blés tendres d’hiver connaissent un phénomène d’étirement depuis quelques semaines. Les différences dans les disponibilités en eau et dans les variétés emblavées expliquent en grande partie ce phénomène. La majorité des parcelles sont au stade dernière feuille étalée (DFE), sauf dans les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes, où les plantes sont davantage développées, au stade début épiaison. 

La période est au deuxième traitement fongicide. Plusieurs maladies du blé sont présentes. Des foyers de rouille jaune sont recensés dans toutes les zones de production. « La vigilance est de mise notamment sur les variétés de blé les plus sensibles et sur les bordures maritimes, avertit Bertrand Moncomble, responsable technique régional. Les souches de rouille jaune pouvant évoluer rapidement d’une année à l’autre, il est important de surveiller régulièrement toutes les parcelles, même sur les variétés tolérantes.»

Le bon moment pour le T2 sur les blés tendres d’hiver

Avec les récentes précipitations, la septoriose a tendance à monter sur les feuilles supérieures, alors que les blés atteignent des stades critiques. Plus la date de semis est précoce et plus la variété est sensible, plus le risque est élevé. « Le bon positionnement des fongicides va être clef », estime Bertrand Moncomble. L’objectif : protéger les trois dernières feuilles de la plante, les plus importantes dans l’élaboration du rendement. 

Schéma classement parcellaire septoriose
Schéma raisonnement dose T2

Dopée par les conditions climatiques favorables, et par un emblavement important en variétés sensibles (environ 70 % des surfaces), la rouille brune a fortement progressé depuis deux semaines. Les modèles pronostiquent un risque supérieur à l’année la plus marquée par cette maladie (2007) dans les zones de production où les stades sont les plus avancés. La recommandation ? « Positionner le fongicide tôt dans le cycle de la maladie pour être efficace, même avec les spécialités les plus performantes comme les solutions à base d’Elatus® Plus et Elatus® Era. »

Gare aux pucerons sur betterave, et aux maladies de fin de cycle sur colza

L’ensemble des surfaces de betteraves sont désormais semées. La levée est marquée par des attaques précoces et importantes de pucerons noirs, plus présents que les pucerons verts, habituellement les premiers à coloniser les cultures. Les colzas arrivent de leur côté au stade fin floraison. La possible émergence de maladies de fin de cycle impose de rester vigilant : « Un deuxième traitement fongicide pourrait s’avérer utiles sur certaines zones », conclut Bertrand Moncomble.