Demande très soutenue en tournesol oléique
La production de tournesol est en baisse en Europe avec un fort déficit sur le tournesol oléique.
Forte baisse de la production de tournesol et tension sur le marché oléique
« Avec le conflit en Ukraine qui sévit depuis le début de l’année, les surfaces de tournesol implantées en 2022 dans ce pays ont chuté de près de 2 millions d’hectares, soit une baisse de 30 % » observe Gilles Grée, responsable du portefeuille semences de tournesol en Europe chez Syngenta. Or, les surfaces de tournesol oléiques en Ukraine sont équivalentes à la production française et ce pays compte habituellement pour la moitié des exportations mondiales d’huile de tournesol. A la baisse de surfaces de tournesol, il faut ajouter les difficultés de production auxquelles ont été confrontés les producteurs ukrainiens compte tenu du manque d’intrants et des difficultés logistiques pour le tournesol oléique en particulier, ce qui se traduit par une baisse des volumes.
Parallèlement, avec des cours du tournesol très élevés depuis le début du conflit en Ukraine et des primes pour l’oléique faibles au printemps (seulement 5 euros/ha au moment des semis en France), les surfaces de tournesol oléiques étaient également en retrait dans les principaux pays producteurs européens que sont la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie et l’Espagne.
Résultat, la tension sur le marché oléique est vive et les triturateurs manquent d’huile de tournesol oléique. A tel point, qu’au printemps dernier, l’industrie agroalimentaire a été autorisée temporairement à remplacer l’huile de tournesol par d’autres huiles végétales sans le mentionner sur l’étiquette pour quelques mois, « une dérogation qui pourrait disparaître dans les mois à venir et augmenter à nouveau la demande en huile de tournesol » souligne Gilles Grée.
Une prime oléique très attractive depuis l’été 2022
Au-delà de cette dérogation qui leur a été accordée et pour relancer le marché du tournesol oléique, les triturateurs ont fait fortement évoluer la prime oléique qui se situe à la fin de l’été 2022 à un niveau élevé, aux environs de 80 à 100 euros la tonne en France, une prime conséquente et de nature à faire évoluer les choix des producteurs de tournesol pour les semis 2023.
« Le niveau de cette prime, ajouté à une filière oléique française très bien structurée et un choix d’hybrides oléiques performants devraient convaincre de nombreux producteurs à s’engager pour implanter des tournesols oléiques au printemps 2023 » commente Gilles Grée.
Le saviez-vous ?
La teneur en acide gras saturés sera mieux prise en compte dans les huiles. L’huile de tournesol oléique change ainsi de classement Nutri-Score pour passer en classement B (contre un classement C au préalable).
Un large choix de variétés oléiques sur un marché très porteur
Le segment des variétés oléiques représente 80 % du marché français du tournesol et fait de la France le premier pays producteur de tournesol oléique dans le monde. Syngenta, leader sur le marché du tournesol depuis 25 ans est évidemment très présent sur ce segment des tournesols oléiques.
Pour la seule année 2022, sur les nouvelles variétés mises à disposition des producteurs par Syngenta, 8 étaient des variétés oléiques, « quelles que soient les régions de production, les agriculteurs ont le choix de tournesols oléiques performants » souligne Sylvain Lascabettes, responsable marketing oléagineux chez Syngenta. En 2022, c’est la variété SY Arco, précoce et productive, qui est la plus cultivée en France.
Sur le segment des demi-précoces, la variété SY Celesto est quant à elle plébiscitée par les producteurs pour son haut niveau de performance et de stabilité à travers les environnements.