Les atouts agronomiques du tournesol

Le tournesol est un précédent de choix qui permet de diversifier l’assolement et faciliter le désherbage. Un bon élève dans la rotation !
Un précédent de choix avant un blé
Culture à cycle court qui se récolte à la fin de l’été, le tournesol est une tête de rotation qui présente l’avantage de libérer tôt les sols pour préparer l’implantation des céréales. Avec des sols le plus souvent secs lors de la récolte, le risque de tassement est réduit, des conditions qui offrent des conditions idéales à l’implantation des céréales d’hiver. « L'effet bénéfique d'un précédent tournesol se traduit d’ailleurs par une hausse moyenne de rendement de 15 % du blé qui suit, par rapport à un blé de blé » remarque Sylvain Lascabettes, responsable marketing oléagineux chez Syngenta.
Simple à cultiver
L’itinéraire cultural du tournesol est simple et se concentre sur des périodes clefs que sont l’implantation, la fertilisation et le désherbage.
L’implantation est la période la plus critique, il faut être vigilant vis-à-vis des attaques d’oiseaux au moment de la levée, une surveillance accrue et des solutions d’effarouchement sont à privilégier pour limiter au maximum les dégâts sur les 15 premiers jours qui suivent le semis.
La tolérance variétale aux principales maladies fongiques permet de limiter les interventions en végétation.
Une culture pour diversifier l’assolement et mieux gérer les adventices
Dans les rotations à culture d’hiver, insérer un tournesol, se présente ainsi comme un levier pour améliorer la maîtrise du désherbage, grâce à l’effet rupture. « Introduire du tournesol dans la rotation permet en particulier d’améliorer la gestion des flores à dominante hivernale comme le vulpin, le ray-grass, les matricaires ou encore les géraniums, tout en limitant le coût des herbicides » souligne Sylvain Lascabettes, « d’autres cultures tête de rotation comme le colza ont en effet des flores proches de celles des céréales » précise-t-il. Plus généralement, dans les bassins où le tournesol est encore peu présent, cette espèce peut s’avérer être une culture de diversification particulièrement compétitive, qui permet d’allonger les rotations.
Une culture économe en engrais
Les besoins en engrais azotés, phosphatés et potassiques du tournesol sont modérés. Pour produire 30 quintaux de graines il faut seulement 135 unités d’azote. Le tournesol est par ailleurs une plante peu exigeante en phosphore et moyennement exigeante en potasse (pour un objectif de rendement de 35 q/ha, il faut 40 unités de phosphore et 40 unités de potasse si le sol est pourvu). « C’est une culture économe en engrais, un atout majeur pour réduire la facture des intrants dans une période très volatile » souligne Sylvain Lascabettes. En revanche, il faut être très vigilant vis-à-vis d’une éventuelle carence en bore qui peut fortement handicaper le rendement et la qualité des graines.
Le tournesol adapté à tous types de sol
Le tournesol peut être cultivé aussi bien sur des sols superficiels que profonds. Cette culture fait partie des cultures d’été les plus robustes conduite en sec. En effet, si la structure du sol n’entrave sa croissance racinaire, sa racine pivot permet d’exploiter les horizons les plus profonds (jusqu’à 2 m) et d’extraire une plus grande quantité d’eau disponible du sol que d’autres cultures. Et, pour les producteurs de tournesol qui ont la possibilité d’irriguer, c’est une culture adaptée à une irrigation limitée qui échappe souvent aux restrictions d’eau puisque les besoins en eau sont précoces dans le cycle. « Pour un apport de 100 mm en 3 tours d’eau autour de la floraison, le gain moyen de rendement observé est de 10 q/ha » souligne Sylvain Lascabettes, responsable marketing oléagineux chez Syngenta.