Comment l’orge hybride répond aux nouveaux défis agricoles ?

Orges Hyvido
Orges hybrides

En utilisant moins d’intrants et en offrant plusieurs débouchés, l’orge hybride contribue à une agriculture productive et durable.

Une productivité élevée avec plus de grain et plus de paille 

Orges hybrides Hyvido® : une productivité élevée

Les orges hybrides Hyvido® affichent une productivité élevée et régulière. Ainsi, sur 7 années d’essais (2013 à 2019), le gain de rendement observé sur 1 016 « duels » conduits par Syngenta (comparaison orges hybrides et lignées classiques), est de + 6,2 q/ha. Sur la campagne 2018/2019, sur 48 essais, la nouvelle variété SY Galileoo a même affiché un gain de rendement de + 7,4 q/ha. 
Parallèlement, et c’est un atout pour les éleveurs, le rendement en paille des orges Hyvido est supérieur aux lignées classiques avec, selon les années un gain de 0,7 à 1,7 T/ha. « Au-delà de la productivité en grain et en paille, les céréaliers et les éleveurs sont motivés par la régularité de production des orges Hyvido qui leur permet d’être plus sereins quels que soient les aléas climatiques de l’année » observe Olivier Borde, expert technique national semences chez Syngenta.

Moins de fongicides et moins d’herbicides avec les orges hybrides Hyvido

Mais, souligne l’expert, « la seule recherche de rendement ne suffit plus. Si les céréaliers et les éleveurs ont la volonté d’avoir une production régulière à un haut niveau, ils sont très sensibles aux enjeux environnementaux et en particulier à la réduction des intrants ». Sur ce point, les orges Hyvido permettent de réduire à la fois l’utilisation des fongicides et des herbicides avec des économies à la clef pour les agriculteurs mais aussi la mise en œuvre d’un itinéraire technique plus durable.
En effet, les orges hybrides présentent une bonne tolérance aux maladies de début de cycle que sont l’oïdium, l’helminthosporiose et la rhynchosporiose. « Cette tolérance permet de réduire, voire de supprimer le premier fongicide » explique Olivier Borde. 
Par ailleurs, compte tenu de leur forte capacité de tallage, les orges hybrides ont un développement de biomasse foliaire plus important avec un pouvoir étouffant qui joue un rôle dans la réduction des adventices/m2. Ainsi, la culture est moins concurrencée par les mauvaises herbes et l’agriculteur peut réduire l’usage des désherbants. Les orges Hyvido se présentent ainsi comme un des leviers majeurs pour gérer les mauvaises herbes dans la rotation comme nous l’explique, Paul Roche, expert technique semences chez Syngenta au Royaume-Uni dans un entretien qu’il nous a accordé.


Exclusif
En Angleterre, l’orge hybride contrôle les adventices dans un contexte de résistance

Paul Roche, expert technique semences chez Syngenta au Royaume-Uni

Paul Roche explique pourquoi l’orge hybride est un levier majeur pour gérer les adventices difficiles dans les rotations céréalières.
« Au Royaume-Uni, les céréaliers sont confrontés à des infestations de plus en plus importantes de vulpins, ray-grass et bromes dans les parcelles d’orge d’hiver avec des problématiques de résistance qui se généralisent et qui peuvent remettre en cause la culture de l’orge (majoritairement 2 rangs). Depuis plusieurs années déjà, nous avons constaté que les orges hybrides par leur pouvoir couvrant permettaient d’étouffer les mauvaises herbes et étaient un levier majeur pour lutter contre le vulpin, considéré comme l’adventice la plus problématique mais aussi pour maîtriser le brome et le ray-grass. Une publication dans la revue scientifique « Aspects of Applied Biology » en 2018 a d’ailleurs reconnu le rôle majeur de l’orge hybride pour lutter contre les infestations de vulpin dans la rotation aux côtés d’autres solutions agronomiques comme le labour par exemple. Parallèlement, en 2018 et 2019, nous avons démontré dans nos essais que l’introduction de l’orge hybride dans la rotation permettait de réduire de 69 % les infestations de brome alors qu’un blé assurait un contrôle de seulement 10 % et qu’une orge d’hiver 2 rangs permettait un contrôle de 20 %. En étouffant les mauvaises herbes problématiques, l’orge hybride permet également de réduire le stock semencier de ces adventices et donc leur prolifération. Nous expliquons cet effet « orge hybride » sur le contrôle des mauvaises herbes par sa capacité à faire plus de talles et à développer plus de biomasse, générant ainsi une ombre sur les adventices à détruire. La fertilité des mauvaises herbes est également affectée avec un impact négatif sur la viabilité des graines et le stock semencier des sols qui diminue ainsi d’année en année. Avec de tels résultats sur le contrôle des mauvaises herbes, les orges hybrides représentent désormais plus de 35 % des surfaces d’orge d’hiver au Royaume-Uni. »


Orienter les débouchés en fonction des besoins de l’exploitation au printemps

Autre atout de l’orge hybride souligne Olivier Borde, « la flexibilité des débouchés avec la possibilité d’orienter la production au printemps en fonction des besoins de l’exploitation (pour les éleveurs), des cours de l’orge (pour les céréaliers) ou des méthaniseurs (pour les agriculteurs engagés dans des projets de méthanisation) ».  En effet, dotées d’une biomasse supérieure aux orges lignées et équivalente aux rendements des seigles hybrides, les orges hybrides se caractérisent par un haut pouvoir méthanogène. Coupée au stade laiteux, l’orge hybride peut être une nouvelle source d’énergie et répondre aux nouveaux enjeux énergétiques. Mais, souligne Oliver Borde, « si le marché de l’orge est porteur et/ou si l’agriculteur éleveur a besoin de grain et de paille, l’orge hybride peut alors être conduite classiquement ». Enfin, grâce à la capacité de production de biomasse des orges hybrides mais aussi de repousse en sortie d’hiver en cas de fauche, il est également envisageable de réaliser une fauche en sortie d’hiver entre les stades 1 nœud et 3 nœuds afin d’obtenir un fourrage de qualité, puis une récolte en grains et une de paille. Ainsi, remarque Olivier Borde, « avec un seul semis, l’agriculteur peut bénéficier de 3 débouchés (fourrage, grain et paille), c’est l’option 3 en 1 ! »


Repères 
Récolte en grain et paille des orges hybrides 
Conduite classiquement, l’orge hybride permet un gain de + 6,2 q/ha auquel il faut ajouter un surplus de paille de + 1,3 T/ha (en comparaison d’une orge conventionnelle).

Le pouvoir méthanogène des orges hybrides 
Récoltée au stade laiteux, l’orge hybride permet une production de 13 à 15 TMS/ha soit 4000 Nm3 CH4 générés pour la méthanisation.

Fauche en sortie d’hiver de l’orge hybride 
En fonction du stade de coupe (entre le stade 1 nœud et 3 nœuds), la récolte de l’orge hybride en sortie d’hiver permet une récolte de 2 à 4 T MS/ha.