Fertilisation azotée : l’Orge Hybride, une céréale économe

Un pilotage des apports azotés permet d’optimiser leur rendement et leur qualité.
Évaluer les besoins en azote
Pour déterminer les apports d’engrais à réaliser sur la culture, le recours à une méthode d’estimation des besoins en azote est essentiel. Les besoins en azote de l’orge sont de 2.5 kg N/q contre 2.8 à 3.5 kg N/q pour les blés. La méthode des bilans, couplée à la réalisation de reliquats en sortie d‘hiver (RSH) reste la référence en la matière. Une fois la dose d’azote à apporter calculée, il convient de la fractionner avec les règles ci-dessous.
Hyvido : 1er apport, limiter les apports au stade « tallage »
Le premier apport est à positionner au stade tallage et devra couvrir 10 à 15 % des besoins, sans dépasser 40 uN/ha. L’objectif est d’accompagner la reprise de végétation, en gardant à l’esprit que les variétés Hyvido® bénéficient d’un développement racinaire plus important. Si de forts reliquats sont mesurés, l’impasse sur cet apport est envisageable. Réduire le premier passage d’azote permet également de réduire significativement la pression des maladies de début de cycle.
Le 2ème apport est essentiel pour optimiser le remplissage
Cet apport, réalisé au stade épi 1 cm, correspondra à la formule : dose 2ème apport = dose totale – dose 1er apport – dose 3e apport. C’est le passage le plus important. Vu le fort développement de la plante à ce stade, 70 à 80 % des besoins doivent être couverts. La forme d’engrais à privilégier est la forme ammonitrate. En cas d’usage de solution azotée, positionner cet apport dès le stade « début décollement de l’épi ». Si cet apport est supérieur à 120 uN/ha, il pourra être de nouveau fractionné en 2 : 50% au stade « épi 1cm » et 50% au stade « 1 nœud ».
Le 3ème apport à partir de 2 nœuds : réserver 40 à 50 unités d’azote
Le dernier apport d’azote est à positionner à partir du stade « 2 nœuds ». Réalisé à hauteur de 40-50 unités, il améliorera le remplissage du grain et la teneur en protéines. Il pourra se faire jusqu’au stade « apparition de la dernière feuille » en climat océanique sous forme ammonitrate. Dans des régions plus continentales avec des formes liquides, cet apport se fera au stade « 2 nœuds ».
