Les agriculteurs entrepreneurs de la photosynthèse

Les plantes cultivées captent le carbone, les sols couverts le stockent, les agriculteurs ont un rôle majeur face à l’évolution du climat.
Les cultures en bonne santé sont des pompes à carbone
Parce qu’ils cultivent des plantes qui sont de véritables pompes à carbone, les agriculteurs sont des entrepreneurs de la photosynthèse et ils sont à ce titre au cœur des enjeux climatiques de demain. Certes le carbone est en partie réémis par la consommation de la récolte (alimentation humaine ou animale) mais les résidus restitués à la culture ou plus encore les intercultures participent à enrichir en matière organique les sols. « Plus la productivité augmente, plus la culture capte de C02 pour produire le grain et la biomasse » observe Christopher Sénéchal, expert agriculture durable chez Syngenta. « Et, pour qu’une plante capte un maximum de carbone, il faut que ses feuilles soient indemnes des agressions extérieures que sont les insectes et/ou les champignons. En ce sens, la protection fongicide participe ainsi au maintien de la capacité des plantes à capter du carbone ».
La productivité augmente le stock de carbone dans les sols
Selon Arvalis, l’augmentation de la productivité permet en effet d’accroître le stock de carbone dans les sols « sous l’effet du progrès génétique et des pratiques culturales, la production de biomasse a augmenté ces dernières années, ce qui a permis d’augmenter la restitution de paille dans le sol et ainsi le stock de carbone».
- La production de maïs a ainsi gagné une tonne de grain par hectare en 10 ans et une tonne de résidus restitués en plus, ce qui correspond à 220 kg équivalent C02 captés en plus par hectare.
- Autre exemple, les orges hybrides, avec un gain de 6,9 q/ha et 0,7 à 1 tonne /ha de paille en plus, contribuent également à augmenter le stock de carbone dans les sols.
Les cultures intermédiaires captent le carbone et protègent les sols
Il a également été démontré que plus on couvre les sols, plus les sols sont riches en matière organique et donc en carbone d’où l’intérêt de favoriser la protection des sols et le couvert végétal sous toutes ses formes. L’introduction de cultures intermédiaires qui captent du carbone, produisent de la biomasse et réalimentent le stock d’humus dans les sols (à hauteur en moyenne de 240 kg/ha/an) participe ainsi à limiter le réchauffement climatique tout en protégeant les sols de l’érosion.
« Avec Diagéris, outil d’évaluation des pratiques agricoles développé par Syngenta, nous avons montré qu’en grandes cultures les exploitations captent 2 à 10 fois plus de carbone qu’elles n’en émettent et surtout que l’amélioration des pratiques agronomiques (travail simplifié, couverts végétaux) permettait de stocker plus de carbone dans les sols, un constat qui replace l’agriculteur au centre des enjeux climatiques de demain ! » souligne Christopher Sénéchal.
4 pour 1000 Si on augmente de 4 pour 1000 par an la quantité de carbone contenue dans les sols, on stoppe l’augmentation annuelle de C02 dans l’atmosphère – soit 4,3 milliards de tonnes de carbone par an - en grande partie responsable de l’effet de serre et du changement climatique. Source Ministère de l’Agriculture |