La chrysomèle du maïs, une menace qui s’accentue

Maïs

20.07.2023

Le développement de la chrysomèle reste une problématique difficile à contenir dans l’Est de la France où des dégâts sont visibles, mais aussi dans d’autres régions ou la chrysomèle fait son apparition.

De nouveaux foyers sont régulièrement détectés par piégeage sur l’ensemble du territoire en fonction des échanges routiers inter régions.

Qu’est ce que la chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) ?

La chrysomèle est un insecte appartenant à la famille des chrysomélidés (ordre des coléoptères). Originaire d’Amérique centrale, elle a profité des liaisons aériennes pour s’établir sur notre continent où elle a été détectée pour la première fois en Serbie en 1992. L’aire d’expansion de la chrysomèle est en constante évolution en Europe. En France, une vigilance importante est déployée depuis sa découverte en 2002.

Quels sont les dégâts sur maïs ?

Le maïs, seule culture hôte, est sensible à la chrysomèle dès le stade 4-5 feuilles.

Les larves provoquent les dégâts problématiques sur la culture du maïs :

Attaques par foyers dans les parcelles.
Racines et coronaires atrophiées voire absentes.
Verse végétative et symptômes caractéristiques du « col de cygne ».
Épis incomplets dus aux stress hydrique et nutritionnel.

Les dégâts provoqués par la chrysomèle sont à croiser avec la ressource en eau. Si l’accès à l’eau est restreint, l’impact pourra être très important.
Les adultes sont attirés par les maïs en fleur, notamment par le pollen. Les parcelles qui fleurissent en premier concentrent les premiers vols de chrysomèles. Les dégâts d’adulte sont moins importants mais peuvent être cependant non négligeables.
Les adultes consomment la cuticule des feuilles (traces blanches ou transparentes plus ou moins larges suivant les nervures des feuilles) mais également le pollen et les soies. En s’attaquant aux soies du maïs, ils peuvent provoquer des perturbations pendant la fécondation des fleurs par le pollen, d’où l’absence de grain.
Nuisibilité : les pertes de rendement peuvent atteindre 80 % du potentiel de la culture.

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