L’agronomie pour optimiser l’action des herbicides sur maïs

Maïs
Adventices Maïs

Pour consolider et optimiser les programmes de désherbage sur maïs, plusieurs leviers agronomiques sont intéressants à combiner.

Le maïs, très sensible à la concurrence jusqu’à 12 feuilles

Le maïs est particulièrement sensible à la concurrence entre les stades 2 feuilles et 12 feuilles : c’est sur cette période que les leviers agronomiques prennent toute leur importance.
Plusieurs pratiques apportent leur propre utilité, notamment pour limiter le stock semencier sur le moyen terme ; mais elles permettent avant tout de mettre les herbicides dans les meilleures conditions d’efficacité, en aidant la culture à « prendre de l’avance » sur les mauvaises herbes.

Faux semis, provoquer la levée des adventices

L’objectif est de provoquer, via un travail du sol superficiel, une levée des adventices pour pouvoir les éradiquer en amont de l’implantation du maïs, généralement par un travail mécanique. Ce faux semis doit être réalisé dans de bonnes conditions (profondeur, humidité du sol)  pour favoriser les levées et au moins 25 à 30 jours avant le semis. Ce levier intéressant pour la grande majorité de la flore adventice, peut avoir une efficacité limitée sur certaines dicotylédones (amarante, morelle, etc.) ou sur les graminées estivales qui se caractérisent par des levées échelonnées.

Préparation du sol, gare aux sols trop « fins »

Le labour occasionnel est un levier efficace, à actionner en fonction de la flore ciblée, comme les graminées estivales, le ray-grass ou le brome. Mais il est nettement moins efficace sur les dicotylédones. Le travail du sol, s’il doit aboutir à une préparation trop « fine », via l’utilisation de la herse rotative par exemple, risque d’être contre-productif en favorisant une levée massive des mauvaises herbes.

Choix de la date de semis, trouver le bon curseur

Les dates de semis plus tardives sont un levier efficace pour diminuer la pression des adventices sur la culture. Le programme herbicide peut alors être appliqué dans de meilleures conditions. Attention toutefois : une implantation trop tardive du maïs peut limiter le potentiel de rendement. C’est donc un juste milieu à trouver.

Densité de semis, écartement des rangs, variétés… laisser moins d’espace à la flore adventice

Ces paramètres au semis ont une incidence directe sur l’espace et l’ensoleillement laissés aux mauvaises herbes. Un semis plus dense, avec un écartement faible et des variétés plus couvrantes, limite la colonisation de l’inter-rang des adventices.
Enfin, les engrais starters, en dynamisant le maïs au début de son développement, lui donnent plus de vigueur pour gagner la course contre les adventices en passant plus rapidement sa période de sensibilité à la concurrence (stade 12 feuilles).