Liseron, un désherbage en deux passages s’impose sur maïs

Jugé « coriace » par les agriculteurs, le liseron nécessite dans 90 % des situations deux passages spécifiques pour être éliminé.
Fréquent et difficile à éliminer, selon les producteurs
Le liseron est devenu en maïs la première adventice citée en fréquence d’observation dans les panels par les agriculteurs, qui le considèrent également comme la plus difficile à éliminer (1). Si le déploiement du désherbage mécanique superficiel est utile pour lutter contre certaines adventices annuelles, il peut être contre-productif en cas de présence de vivaces comme le liseron en faisant augmenter le risque de propagation des rhizomes et drageons.
Le recul dans l’utilisation du glyphosate en interculture, qui casse le cycle de la plante, est un autre facteur favorable à l’expansion de cette adventice vivace.
Face au liseron, un seul traitement a peu de chances d’aboutir
Beaucoup d’herbicides anti-vivaces sont pourtant efficaces contre le liseron et ont tendance à être de plus en plus utilisés dans les différents bassins de production. « Ces produits sont toutefois fréquemment utilisés à des doses basses, et en un seul passage. Or, un désherbage s’appuyant sur un seul passage en post-levée a extrêmement peu de chance d’aboutir sur liseron ». Cette mauvaise herbe nécessite deux passages spécifiques échelonnés ; si le premier permet de contrôler le liseron, et peut donner l’impression de suffire, c’est le deuxième qui permet de se rapprocher d’une efficacité de 100 % et viser l’éradication.
Privilégier les associations à base de dicamba en deux passages dans les programmes
Le premier traitement doit intervenir au stade 4-5 feuilles du maïs, quand le liseron mesure 20 à 30 centimètres, avec une association Calaris (0,7 l/ha) + Banvel 4S (0,3 l/ha) ou Calaris (0,7 l/ha) + Casper (200 g/ha) ou Callisto Plus (1,2 l/ha) + Peak (10 g/ha). Le second passage doit être appliqué dix à vingt jours plus tard, quand la culture atteint le stade 8-9 feuilles avec Casper (100 g/ha). Le dicamba agissant sur les auxines, des hormones végétales naturelles, il sera plus efficace en conditions « poussantes », associant lumière et chaleur.
(1) Une confusion est toutefois possible avec la renouée liseron, plante très robuste, surtout aux stades jeunes.