Foire aux questions : le sort des abeilles

Toutes les réponses aux questions que soulève la surmortalité des abeilles.
Toutes les réponses aux questions que soulève la surmortalité des abeilles.
Le nombre d’espèces par zone géographique
Le terme abeille prête à confusion car il désigne le plus souvent l’abeille domestique, mais il peut aussi par simplification désigner l’ensemble des « abeilles », c’est-à-dire l’ensemble de la super famille des apoïdes. Il existe dans le monde environ 20 000 espèces différentes d’apoïdes, dont environ 2 500 en Europe et 1000 en France. La plupart sont des abeilles solitaires et seules quelques espèces sont sociales.
La dynamique des abeilles domestiques au niveau mondial
On dénombre environ 65 millions de colonies d’abeilles domestiques dans le monde. Si la hausse de la mortalité des abeilles domestiques est un phénomène reconnu en France et plus généralement dans l’hemisphère nord, la dynamique n’est pas la même sur tous les continents. Depuis 1960 et selon les données de la FAO, le nombre total de colonies d’abeilles domestiques dans le monde a augmenté d’environ 45 %. L’abeille domestique n’est donc pas menacée de disparition.
Les abeilles sauvages sont beaucoup moins bien connues que l’abeille domestique. Certains suivis (Royaume Uni et Pays-Bas) montrent un déclin des populations d’abeilles sauvages et notamment les bourdons. Ces abeilles sauvages, contrairement à l’abeille domestique, ont besoin de ressources alimentaires et de zones de nidification. La dégradation de leurs habitats et la réduction de sources alimentaires (prairies permanentes, légumineuses…) entrainent une réduction de possibilité de développement.
L’allégation selon laquelle les produits phytosanitaires à base de néonicotinoïdes sont fondamentalement préjudiciables aux colonies ou aux populations d’abeilles n’est pas avérée dans les conditions pratiques.
Réduire les quantités de produits phytosanitaires utilisées
Alors que par le passé la protection insecticide passait par une application en plein sur toute la surface, soit 10 000 m² pour protéger un hectare, la protection de semences a permis de localiser l’application sur chaque semence, soit seulement 60 m² pour protéger la même surface. Le traitement de semences permet donc d’ajuster précisément la dose de produit phytosanitaire utilisée pour protéger la plante et de limiter les impacts sur l’environnement. Alors que les insecticides utilisés en pulvérisation foliaire doivent être utilisés à des doses plus importantes. Avec le traitement de semences, moins de 1 % du champ est en contact avec le produit.
> Pour en savoir plus sur ces facteurs, lire l'article « Les causes de la mortalité des abeilles posent question(s) »