La mortalité des abeilles pose question(s)

Bonnes pratiques
Ruchers

Qu’est ce qui entraîne la mortalité des abeilles ces dernières années ? La tendance en Europe a-t-elle un écho sur le reste du globe ? Eléments de réponse.

Depuis plusieurs années, l’Europe fait face à une dégradation préoccupante de la santé des abeilles domestiques, avec pour résultat un déclin des colonies et des populations. Plusieurs causes possibles ont été avancées. Elles ont leurs partisans convaincus. Le consensus scientifique veut que cette dégradation soit due à une conjonction de facteurs, parmi lesquels figure en bonne place le varroa (un acarien parasite des abeilles), les virus, certains étant  justement transportés par le varroa, des maladies telles que Nosema ceranae ou les loques (américaines et européennes), la perte d'habitats appropriés et des sources d’alimentation.

Le chiffre : 45 %, augmentation du nombre de colonies depuis 1960 dans le monde
Les déclins constatés en Europe et aux États-Unis ne se retrouvent pas dans d’autres régions notamment celles de l’hémisphère sud. A l’échelle mondiale, depuis 1960, le nombre total de colonies d’abeilles domestiques a augmenté d’environ 45 %.

Agriculture et abeilles, une influence réciproque

L’agriculture et les abeilles s’échangent les services. Les abeilles butinent le pollen et le nectar, et de nombreuses cultures ont besoin des abeilles pour leur pollinisation. Toutefois, l’équilibre est fragile - comme c’est le cas en général en écologie. L’habitat agricole n’est pas naturel à proprement parler et n’offre pas toujours des conditions de vie optimales pour les abeilles. C’est notamment le cas des grandes zones de monoculture. L’usage des insecticides, quand il sort du cadre des bonnes pratiques agricoles, peut également avoir un impact.

> Voici un tour d’horizon des causes de mortalité des abeilles :