Fusarium du groupe liseola, un impact de 5 à 10 q/ha
Les Fusarium du groupe liseola sont à l’origine de certaines fusarioses de l’épi du maïs et du coup de feu fusarien.
Un groupe de champignons opportunistes
Fusarium moniliforme, Fusarium subglutinans, Fusarium proliferatum… des champignons qui appartiennent tous au même groupe, liseola. Qualifiés d’opportunistes, ils profitent de toutes les portes d’entrée pour contaminer l’épi : une attaque de ravageur foreur, comme la pyrale ou la sésamie, de la grêle, un stress hydrique ou encore une primo-infection par un Fusarium d’un autre groupe, Fusarium graminearum. Les maladies causées, « coup de feu fusarien » et fusariose de l’épi, peuvent générer des pertes de rendements entre 5 et 10 q/ha.
Fusariose de l’épi, demandeuse de conditions chaudes et sèches
Les premiers symptômes de la fusariose de l’épi provoquée par un Fusarium du groupe liseola sont le brunissement du grain, puis développement du mycélium en plaque blanche à violacée. Contrairement à la fusariose de l’épi provoquée par un Fusarium du groupe « discolor », la totalité des grains n’est jamais affectée. Le développement se fait à partir de points isolés, au hasard sur l’épi. La maladie se développe en conditions chaudes et sèches. Certaines souches produisent des mycotoxines (Fumonisines B1 et B2) susceptibles de réduire la valeur marchande de la production.
« Coup de feu fusarien », à la faveur d’un stress
Particulièrement fréquente en monoculture de maïs irrigué, la maladie du « coup de feu fusarien » est également provoquée par les Fusarium du groupe liseola. Quelques jours après la floraison, des groupes de deux ou trois plantes successives se dessèchent brutalement : les feuilles et l’épi pendent le long de la tige, les spathes de l’épi blanchissent, la parcelle touchée a une odeur caractéristique de foin pourri. Les champignons du groupe liseola envahissent les vaisseaux de la plante et l’asphyxient. Ils sont présents dès l’implantation de la culture, mais s’expriment à la suite d’un stress : hydrique, attaques de ravageurs, excès d’eau chronique, etc...
Moyens de lutte : Le choix d’une variété peu sensible aux Fusarium du groupe liseola, l’enfouissement/broyage des résidus de la culture précédente ou encore le raisonnement de dates de semis et de récoltes optimales sont des moyens de limiter l’émergence de la maladie. En plus de ces leviers agronomiques, une protection de semences fongicide permettra de lutter efficacement contre ces champignons. |