Les EPI, c’est aussi lors des semis
Le port des EPI* est obligatoire au semis. Du bon sens et une obligation pour manipuler des semences protégées et se préserver des poussières.
6 agriculteurs sur 10 ne se protègent pas lors du semis
Le semis n’est pas considéré par les agriculteurs comme une opération nécessitant des précautions : en effet 6 agriculteurs sur 10 ne se protègent pas lors de cette opération (enquête Syngenta, réseau Pl@ineécoute, octobre 2020). Et, pourtant, la manipulation des semences est source de poussière et la plupart des semences sont protégées avec des fongicides et insecticides. En complément d’un comportement adapté, le porte d’EPI fait partie des leviers à la disposition des opérateurs pour se protéger.
Port d’EPI, une obligation au semis depuis 2 ans
« Depuis 2020, le port d’EPI au semis est obligatoire » souligne Isabelle Delpuech, responsable Agriculture Durable et Sécurité chez Syngenta. Un tableau des EPI obligatoires pour le semeur figure sur les étiquettes de produits phytosanitaires pour la protection des semences et sur certains sacs de semences. Ce tableau indique pour chaque étape (chargement du semoir, semis nettoyage) quels sont les EPI obligatoires (gants, EPI vestimentaire, lunettes de protection, masques...).
EPI vestimentaire, la base de la protection corporelle
Pour les activités de semis, comme pour les activités liées à la protection phytosanitaire, l’EPI vestimentaire constitue la base de la protection corporelle. « Cette protection du corps est essentielle pour protéger l’opérateur, elle doit être complétée avec d’autres EPI selon les différentes étapes du semis » observe Isabelle Delpuech.
Ces EPI vestimentaires peuvent être soit des combinaisons, soit des vestes et pantalons associés. Il est important de veiller à ce que ces vêtements soient certifiés selon la norme spécifique phytos (logo avec petite feuille) et de bien prendre en compte le nombre et les modalités de lavage précisés.
Des EPI partiels pour les phases les plus exposantes
Pour les phases les plus exposantes, comme le chargement du semoir, la règlementation impose désormais le port d’un « EPI partiel, blouse ou tablier à manches longues ». Depuis 2010, Syngenta fait la promotion du tablier S-Protec®, 1er EPI spécial phyto, conçu avec des agriculteurs pour les agriculteurs. « En 10 ans, plus de 110 000 tabliers ont été vendus avec des retours d’expérience positifs » observe Isabelle Delpuech. « Rapide et simple à mettre en œuvre pour se sentir protégé, rapide et simple à enlever pour monter propre en cabine » sont les citations les plus utilisées pour décrire ce tablier dans une enquête réalisée auprès de 76 agriculteurs en 2018. En 2019, Syngenta et le fabriquant Manulatex ont fait évoluer ce tablier protecteur vers le S-Protec® Plus, « il présente les mêmes atouts que son prédécesseur, avec une matière plus souple, un confort supplémentaire au niveau des épaules et un système d’attache plus ergonomique » explique Isabelle Delpuech, « autant de raisons de plus pour se protéger lors du remplissage du semoir et garder ainsi les vêtements propres en cabine ».
Bien dans ses gants
La protection des mains avec des gants est obligatoire lors de la plupart des étapes clefs du semis. Les gants recommandés sont des gants en nitrile réutilisables ou à usage unique en cas d’intervention pendant le semis. Il est important de choisir la bonne taille, d’avoir les mains propres dans les gants et de rincer les gants en fin d’usage. Pour accompagner les agriculteurs sur le lavage des gants et des mains, Syngenta a développé avec un réseau d’une quarantaine d’agriculteurs un lave mains mobile S-Clean® qui se fixe sur le tracteur (en général sur la barre de montée). Doté d’une cuve de 3 litres et d’un porte savon liquide, S-Clean est commercialisé depuis 2019 par le fabricant Solhead. « C’est un outil précieux pour appliquer le geste barrière du lavage des mains » souligne Isabelle Delpuech.
Protéger les yeux et le visage
Enfin, la protection de l’œil et/ou du visage peuvent être recommandées pour le remplissage et la vidange du semoir. « L’œil est un organe très fragile et les poussières et éclaboussures ne s’y éliminent pas comme sur la peau » observe Isabelle Delpuech. Les agriculteurs peuvent s’équiper de lunettes ou écran facial adaptés. De même compte tenu du risque d’émission de poussières lors de la manipulation des semences protégées, le port d’un masque ou demi-masque équipé d’un filtre anti-poussière (P2 ou P3) peut s’avérer obligatoire … et c’est dans tous les cas une précaution de bon sens.
*EPI : équipement de protection individuelle