Réaliser plus de tests Quali'Drop

Technicien chez Ecovigne (71), Emmanuel Pelletier voit en Quali'Drop un dispositif intéressant à plus d'un titre.
Une vingtaine de sessions Quali'Drop en 2021
Depuis deux ans, Ecovigne organise des sessions de contrôle des réglages des pulvérisateurs pour les viticulteurs, via le dispositif Quali'Drop. Le principe est simple : simuler une application sur des panneaux horizontaux, en remplissant le pulvérisateur avec de l'eau et de l'argile. L'argile projetée sur les panneaux permet de visualiser la taille et la répartition des gouttelettes, et d'évaluer la qualité de la pulvérisation. Chez Ecovigne, c'est Emmanuel Pelletier qui est en charge de ce service. « Ce n'est pas le cœur de mon poste, mais j'apprécie énormément cet exercice ! », constate-t-il. Ecovigne propose une grille tarifaire dégressive selon le nombre de pulvérisateurs testés : la prestation est accessible pour un producteur, individuellement, ou par groupe. Pour le moment, Ecovigne le propose sur sollicitation des viticulteurs et, un peu plus ponctuellement, des caves coopératives. Une vingtaine de sessions ont été organisées en 2021, un peu plus qu'en 2020.
« Les bons élèves sont loin d'être rare ! »
Certaines anecdotes sont savoureuses, d'autres révélatrices. En 2021, une session de tests Quali'Drop est organisée sur le parking d'une cave coopérative. Deux des viticulteurs se sont présentés avec des pulvérisateurs flambants neufs, réglés le matin même par le même mécanicien. « La pression était à 20 bars, raconte Emmanuel Pelletier. Il n'y avait quasiment pas d'argile sur les panneaux ! Heureusement qu'on l'a détecté rapidement. L'un des deux avait déjà eu le temps de traiter une parcelle. Cette pression trop forte entraînait aussi un risque de dégradation pour le matériel à court terme. » Les surprises vont dans les deux sens. « J'ai eu un viticulteur d'un certain âge, avec un matériel également d'un certain âge, sourit-il. Le réglage était très propre, rien à signaler. Les bons élèves sont loin d'être rare ! »
Utile aussi pour le technicien
Si le technicien a pris goût à cet exercice, c'est aussi parce qu'il y voit une belle occasion d'échange avec les producteurs. Il trouve essentiel d'avoir ces discussions avec eux, de savoir comment ils travaillent, des enseignements précieux dans son travail. Et il est important aussi de montrer qu'Ecovigne n'est pas qu'un « vendeur », mais aussi un accompagnateur. Et du côté agriculteur, comment cette expérience est-elle vécue ? Les cas de figures sont variés. « Tous ne le reconnaissent pas forcément, mais s'ils viennent faire le test, c'est qu'ils ont un doute, et besoin de certitudes, relate Emmanuel Pelletier. Il y a parfois des réactions d'orgueil face aux propositions de rectification des réglages. Je prévois d'ailleurs une certaine latence entre deux viticulteurs, par discrétion. Mais cela se termine toujours bien ! » Certains prennent même le réflexe Quali'Drop, et ont déjà fait plusieurs sessions.
Environnement, voisinage, économies
L'objectif est de continuer à augmenter le nombre de tests en 2022. Ecovigne suggère même de ne plus simplement attendre les demandes, mais d'être proactif. Et pas seulement auprès des viticulteurs et des caves coopératives. L'idée pourrait être d'aller rencontrer les concessionnaires, et de leur proposer d'intégrer Quali'Drop dans leur offre, pour chaque pulvérisateur vendu. Ecovigne souhaiterait même aller plus loin, et proposer des formations sur la qualité et le choix des buses. L'enjeu est important, à tous les niveaux. Sur les années à forte pression, c'est la protection de la vigne qui est en jeu. Mais le sujet de la pulvérisation est sensible aussi avec les riverains, et il y a une dimension économique : si 30 % du produit ratent la cible, c'est 30 % de produit perdu.
Ecovigne en quelques mots
Ecovigne est une filiale de la coopérative Oxyane. Elle se situe comme le partenaire des viticulteurs de Rhone Alpes et de Bourgogne, avec plus de 3000 références professionnelles proposées dans dix magasins de proximité, deux plateformes de stockage et distribution, et douze conseillers vigne et vin, titulaires de leur certiphyto.