Prévenir la pollution diffuse : 3 voies possibles
Pour chaque « chemin » potentiellement emprunté par les pesticides, des mesures permettent de limiter les pollutions des eaux de surface et souterraines.
Limiter la dérive lors de l’application
Des solutions existent pour limiter le transfert vers les eaux lors de traitements phytosanitaires :
- Utiliser des buses à limitation de dérives.
- Traiter les parcelles dans des conditions de vent limitées : intensité inférieure ou égale au niveau trois sur l’échelle de Beaufort. Une consultation de notre service agro-météo™ vous donne les plages de pulvérisation optimales sur votre commune.
- Respecter toujours une distance minimum de 5 mètres par rapport aux cours d’eau permet de diviser par 10 la quantité de produit potentiellement transférée. Attention, cette distance peut être beaucoup plus importante en fonction des produits utilisés. Elle figure sur les étiquettes sous la mention « zone non traitée ». Consulter les indications sur l’étiquette.
- Mettre en place des bandes enherbées en périphérie des parcelles traitées.
Prévenir le ruissellement superficiel
Les caractéristiques du sol (battance, hydromorphie non drainée), l’agencement des parcelles (pente, longueur, orientation des rangs dans le sens de la pente) et le climat peuvent favoriser le ruissellement. La création de bandes enherbées entre les parcelles cultivées et les points d’eau limitent grandement les transferts vers ceux-ci.
Revoir les zones de sortie des drains
Les drains peuvent créer des courants favorisant le transport des produits de protection, et donc une contamination par les eaux de drainage. Pour éviter le transfert, il est conseillé de prévoir une zone tampon en sortie des drains, par exemple, on peut prévoir :
- Des zones humides artificielles.
- Des dispositifs rustiques de filtration des eaux de drainage (fossés enherbés, paille,…).
Une gestion identique est à envisager pour le cas du ruissellement hypodermique (ensemble des écoulements situés dans les horizons de surface).