Viticulture : atouts des aires collectives

Bonnes pratiques
Héliosec Ventoux

Jusqu’à 8 Héliosec peuvent être installés sur les aires collectives soit un volume d’effluents gérable de plus de 36 000 l/an variable selon les régions d’installation.

Depuis quelques années, des aires collectives se sont développées en viticulture. Viticulteurs et conseillers témoignent sur l’intérêt de ce système, l’investissement et le coût d’entretien en collectif.

Un coût très faible pour les utilisateurs

Isabelle Carles, conseillère à la chambre d’agriculture du Vaucluse (84)

Isabelle Carles

« Pour traiter les effluents phytosanitaires issus du lavage des pulvérisateurs au sein de leur station collective, les deux municipalités impliquées (Caromb et Saint Hippolyte-le-Graveyron) ont choisi le procédé Héliosec car il permet d’aboutir à un résidu sec qui est ensuite apporté lors des collectes de PPNU* organisées par Adivalor. Ce procédé facile d’utilisation ne nécessite pas d’épandage, un atout majeur dans une région où le cuivre est largement utilisé pour les traitements. Cette station collective installée en 2015 au pied du Mont Ventoux, compte 8 Héliosec de 6m2 et a été dimensionnée pour accueillir 30 utilisateurs sur la base d’un apport annuel d’1,2 m3 par adhérent. Pour les utilisateurs, c’est un système simple, efficace et peu couteux avec une cotisation de seulement 40 euros par an sachant que l’eau est prise en charge par les municipalités. Ce sont ces communes également qui avaient financé le projet à hauteur de 20% (80% ayant été financé à l’époque par des aides FEADER et l’Agence de l’Eau), une chance pour les utilisateurs ! »
*Produits phytopharmaceutiques non utilisables

Moins de 2 kms pour bénéficier du traitement des effluents

Patrick Berthet, vigneron et président de l’association de l’aire collective de Menglon (26)

Patrick Berthet

« L’aire collective de Menglon, commune située au cœur du vignoble du Diois, a été installée en 2015. Son emplacement a été déterminé pour que les utilisateurs aient moins de 2 kilomètres à parcourir pour gérer leurs effluents phytosanitaires. Pour les 16 viticulteurs qui utilisent cette aire collective qui compte 6 Héliosec de 6m2, c’est une solution simple, pratique, sécurisée (chaque utilisateur a sa clef) et qui ne nécessite pas d’entretien particulier, hormis le changement des bâches chaque année. L’investissement a été très raisonnable, 20% du coût total (le solde ayant été financé par des aides) soit 323 euros par utilisateur sur 5 ans. Un tiers des viticulteurs utilisateurs de cette aire sont en bio et ont recours au cuivre pour protéger leur vignoble, le système Héliosec leur permet d’éviter un épandage dans les parcelles avec un risque d’accumulation de cuivre. »

Simple, pratique et solide

Pascale Astier, viticultrice et présidente de l’association St Roman Net (26)

« Installée en 2014, l’aire de St Roman en Diois a été la première aire collective de traitements des effluents phytosanitaires avec 7 Héliosec de 6m2.  Le projet est né de la volonté des viticulteurs d’améliorer leurs pratiques pour le respect et la sécurité des personnes et de l’environnement. Le maire de l’époque, un viticulteur avait alors motivé 18 autres viticulteurs qui s’étaient engagés pour 5 ans afin de financer 20% du projet. Le recul sur ce poste de remplissage et de lavage des matériels de pulvérisation et de traitement des effluents phytosanitaires est très positif : une utilisation simple, pratique, un dispositif peu coûteux (qui se limite désormais à une cotisation annuelle de 90 euros) et un système particulièrement bien adapté à notre région très ventée qui facilite la déshydratation des effluents. Après 6 campagnes d’utilisation, tout fonctionne parfaitement, l’entretien est très limité. »