Le mildiou progresse dans les vignobles
L’hygrométrie présente pendant la floraison favorise la contamination des feuilles et des inflorescences.
Les conditions climatiques humides entourant la floraison de la vigne font progresser le mildiou dans les vignobles français. Le risque reste majoritairement fort à très fort. Le nombre d’oospores disponibles pour les contaminations épidémiques continue d’augmenter rapidement. Des contaminations épidémiques sont par exemple calculées sur l’ensemble des vignobles sud-aquitains, avec en moyenne une augmentation du nombre d’organes contaminés de 3 %. En Occitanie, la contamination se poursuit avec des sorties de symptômes à surveiller sur feuilles et inflorescences, en particulier dans les parcelles sensibles. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, les symptômes sont en cours de sortie. Les rosées et les faibles pluies ont pu induire de nouvelles contaminations. La fréquence des symptômes sur feuilles est en nette augmentation par rapport à la semaine dernière. En Bourgogne-Franche-Comté, la présence du mildiou est détectée sur 55 % des parcelles, avec des symptômes sur inflorescence plutôt limités. Pour rappel, les mesures prophylactiques pour réduire les risques de contaminations sont : limiter les flaques, supprimer les organes verts à proximité du sol et gérer au mieux la vigueur de la vigne, en raisonnant la fertilisation et les irrigations.
14/05/2024
Dans les vignobles, attention au black-rot
Les symptômes du black-rot devraient apparaître à partir du 15 mai. La vigilance est de mise, car la pression augmente.
Alors que les symptômes des contaminations primaires du mildiou commencent à apparaître, le risque black-rot augmente fortement dans les vignobles français, dynamisé par les conditions pluvieuses de la fin du mois d’avril et de début mai. L'extériorisation des symptômes est attendue à partir du 15 mai. Pour rappel, le black-rot se traduit par des tâches de quelques millimètres, de couleur brun-rouge, bordées par un liseré brun foncé. Trois à quatre jours plus tard, les pycnides, des pustules noires, apparaissent sur la face supérieure des feuilles. Les rameaux peuvent également être touchés. La stratégie de protection s’appuie sur la sensibilité et l’historique de la parcelle : intervention dès les premières feuilles pour les parcelles sensibles avec dégâts importants l’année passée, et surveillance grâce aux BSV pour les autres. Dans tous les cas, l’intervention doit privilégier les produits anti-mildiou ou anti-oïdium avec une action anti-black-rot, afin de mener conjointement la lutte contre ces maladies.
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23/04/2024
Vigne : attention aux foyers primaires de mildiou
Les dernières pluies ont augmenté le risque de contaminations primaires de la vigne par le mildiou.
Le climat humide invite à la vigilance dans les vignobles, les œufs d’hiver de mildiou sont mûrs très précocement cette saison. Dans les secteurs les plus arrosés, les viticulteurs doivent rechercher les foyers primaires de la maladie : des taches d’huile ont déjà été détectées, elles apparaissent en général sur les feuilles à proximité du sol ou occasionnellement au cœur de la souche sur les feuilles, voire directement sur les très jeunes inflorescences. Pour l’ensemble des secteurs du Gard ainsi que dans certains secteurs de l’Aude (Cabardès, Limouxin), mais aussi en Aquitaine, ces premières contaminations sont considérées comme particulièrement virulentes. Le risque est globalement élevé même si la période froide et sèche que nous vivons actuellement dans la plupart des vignobles fait baisser ce risque. Pour rappel, pour que les contaminations primaires aient lieu, il faut conjointement : la maturité des œufs, la réceptivité de la vigne (dès les premières feuilles étalées), une température moyenne supérieure à 11°C et une pluviométrie suffisante.
Vigne : le point sur les résistances pour 2024
L’IFV publie une note sur les résistances aux maladies de la vigne : mildiou, oïdium, pourriture grise, black-rot.
L’institut français de la vigne et du vin, IFV, et ses partenaires ont réalisé une note technique commune sur les résistances aux maladies de la vigne : mildiou, oïdium, pourriture grise, black-rot. Cette note décrit le statut des résistances en 2023, vis-à-vis des principales familles de substances actives utilisables sur la vigne pour lutter contre ces pathogènes, et établit des recommandations générales pour préserver, dans le temps, les modes d’action et l’efficacité des programmes de protection. Les auteurs rappellent les mesures prophylactiques à mettre en place (limitation de la vigueur, rognage raisonné, éviter la formation de mouillères, éliminer tous les rejets, bien aérer les grappes, limiter les blessures), ainsi que les grands piliers de la stratégie de lutte contre les résistances : limiter les traitements, associer et alterner les modes d’actions, installer une mosaïque spatiale. Ce dernier levier consiste à utiliser « plusieurs modes d’action au même moment, mais dans des parcelles différentes, afin de limiter les effets de masse et créer une hétérogénéité spatiale de la sélection ». La note technique est téléchargeable sur le site de l’institut.