Fludioxonil, efficacité maintenue 30 ans après sa découverte

Vigne

Le fludioxonil, substance active de base de Switch et Geoxe WG, a été découvert il y a trente ans.

Un anniversaire célébré à Paris le 12 novembre 2015 en présence de responsables techniques et prescripteurs de la filière vigne.

Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur le développement de cette molécule, fruit d’un programme initié en 1978.

Klaus Gehmann, le chercheur en charge du développement de cette molécule raconte :

À plusieurs reprises, les responsables ont souhaité abandonner, mais des chercheurs persévérants ont tenu à continuer le travail, qui a abouti à une première synthèse au milieu des années 80.

Impact positif sur le rendement de la vigne et la qualité des vins

En 30 ans, Syngenta n’a jamais cessé de mesurer l’efficacité de ses solutions à base de fludioxonil. Florence Camborde, biologiste chez Syngenta, présente des essais menés entre 2012 et 2015 confirmant l’efficacité du produit contre le botrytis avec un impact positif sur le rendement (+ 7 hl/ha en moyenne sur 28 essais) et sur la qualité des vins.

Comparés in vitro à des spécialités plus récentes, Switch et Geoxe WG confirment la supériorité du fludioxonil sur Aspergillus (producteur d’OTA) et Penicillium (producteur de géosmine), aussi bien dans nos laboratoires que dans des laboratoires indépendants.

Efficacité maintenue contre les souches multirésistantes (MDR)

L’efficacité de Switch et Geoxe WG(1) contre le botrytis est avérée depuis 20 ans. La question des résistances se pose cependant dès les années 80. L’association avec le cyprodinil a été identifiée comme une piste porteuse exploitée avec Switch. Pour le Geoxe WG, la prévention des résistances passe par une forte dose de matière active.

Gabriel Scalliet, chef d’équipe résistance chez Syngenta, explique :

Un monitoring effectué tous les ans à l’échelon européen fait état d’une absence de souches de botrytis présentant une résistance spécifique au fludioxonil. L’efficacité de Switch et Geoxe WG est maintenue, y compris contre des souches multirésistantes (MDR).

 Anne-Sophie Walker, ingénieure à l’Inra, et Marie-Laure Panon, chef de projet au CIVC(2), abondent dans ce sens, tout en soulignant l’importance de la prophylaxie et de la qualité de la pulvérisation pour une lutte efficace contre le pathogène.

Plébiscité par les viticulteurs

Au-delà des laboratoires et des parcelles d’essais, le fludioxonil a surtout su séduire les viticulteurs, comme le montrent les résultats d’une étude menée en 2014. « 9 viticulteurs sur 10 sont prêts à recommander Switch, Geoxe WG ou Safir WG : ce plébiscite est la meilleure des preuves du succès de la matière active », juge Muriel Maes, chef de produits.

Switch, une dimension internationale
La solution Switch est homologuée dans 72 pays en 2015. Selon George Diriwaechter, Responsable homologation Monde chez Syngenta, l’ambition est de la proposer « partout dans le monde où il y en a besoin. » Il explique par ailleurs que le fludioxonil et le cyprodinil ont des LMR (limites maximales de résidus) ou des tolérances d’importation dans la plupart des pays, ce qui est une garantie pour l’exportation des vins.

(1) Existe aussi sous le nom de Safir WG
(2) Comité Interprofessionnel du vin de Champagne