Tournesol, pas de re-semis sans évaluer les dégâts
Les attaques d’oiseaux sont encore nombreuses cette année sur tournesol. Avant de ressemer, estimer les dégâts.
Les semis de tournesol sont désormais bien avancés, voire terminés, dans la plupart des régions. Les conditions climatiques de ces derniers jours ont permis des levées rapides. Mais les dégâts d’oiseaux sont déjà très nombreux. La mise en place d’effaroucheurs, toutes sortes, peut ne pas suffire surtout s’ils ne sont pas déplacés régulièrement. La coordination des semis au sein d’un territoire est une solution à priori pertinente, actuellement évaluée par Terres Inovia et ses partenaires locaux dans quelques territoires pilotes. D’autres techniques de semis sous couverts ont montré leur intérêt mais peuvent soulever d’autres contraintes agronomiques. La combinaison des solutions permet de mettre le maximum de chance de son côté. Si les cotylédons sont touchés sans perte de l’apex, rien n’est perdu. Même si la plante prend du retard dans sa croissance, elle participera au peuplement et le rendement final ne devrait pas être affecté. Un tournesol peut être préservé jusqu’à une densité de 3 pieds/m2 en sol profond et de 4 pieds/m2 en sol superficiel, s’ils sont répartis de façon homogène sur la parcelle. Dans le cas contraire, un ressemis peut effectivement être envisagé.
22/03/2022
Observez et déclarez les dégâts de gibier et d’oiseaux
Terres Inovia renouvelle son enquête pour identifier quels ravageurs occasionnent le plus de dégâts. Ouvrez l’œil et répondez à l’enquête.
Chaque année, l’institut technique Terres Inovia sollicite les agriculteurs pour faire remonter du terrain les dégâts de gibiers ou d’oiseaux observés. Dans quel but ? Centraliser les données et les transmettre aux DDT, les Directions départementales des territoires. En fonction de l’importance des dégâts, certaines espèces, comme le pigeon ramier, pourront être identifiées et soumises à des arrêtés départements pour réguler leurs populations et ainsi, maîtriser leur impact. Toutes les cultures oléo-protéagineuses sont présentes dans l’enquête, disponible en ligne. La compilation des informations permet d’établir des cartes pour visualiser les zones et les cultures les plus touchées. En 2020 et 2021, les tournesols furent les productions les plus ciblées, notamment par les pigeons. Dans 45 % des situations, un resemis a même été indispensable.