2 vagues de forte pression mildiou sur pommes de terre
En Beauce et en Champagne, le mildiou de la pomme de terre a été virulent de la levée à mi-juin, puis à partir de mi-juillet. Ces deux vagues ont nécessité une vigilance particulière pour maîtriser la maladie.
Décryptage avec Eric Gerrier, Ingénieur Conseil Culture pomme de terre chez Syngenta pour ces 2 bassins de production.
Mildiou de la pomme de terre, des conditions très favorables en 2014
« Si les plantations de pomme de terre se sont déroulées dans de bonnes conditions avec des levées régulières, en revanche le climat très humide qui s’est installé de mai à mi-juin a été très favorable au développement du mildiou. Par la suite, le climat plutôt sec et ensoleillé qui a sévi jusqu’à mi-juillet a amené un peu de répit aux producteurs mais l’installation d’un climat doux et humide a favorisé la reprise du mildiou à partir de mi-juillet avec des contaminations qui se sont poursuivies jusqu’au défanage.
Doses et cadences au cœur de la maîtrise du mildiou de la pomme de terre
« Dans ce contexte très propice à l’explosion du mildiou, il était déterminant de ne pas relâcher la protection contre le mildiou en respectant les doses et en resserrant si nécessaire les cadences de 7 à 5 jours. Par ailleurs, dans les situations où le mildiou s’était développé, les producteurs ont dû ajouter des produits à base de cymoxanil à la protection fongicide prévue afin de stopper et maîtriser l’épidémie. Mi-juillet, quelques situations délicates ont pu être observées en particulier chez les producteurs qui avaient relâché leur protection début juillet. Au final, 12 à 15 traitements contre le mildiou ont été nécessaire en Beauce avec 1 à 2 traitements supplémentaires en Champagne. Une campagne donc sous le signe du mildiou mais avec des rendements malgré tout élevés - 70 tonnes/ha en pomme de terre de consommation et 50 tonnes par hectare pour les pommes de terre à chair ferme - des résultats qui confirment qu’une bonne protection contre le mildiou permet de garantir la production ! »
Alternariose, vigilance sur certaines variétés Avec un moindre usage du mancozèbe dans la lutte contre le mildiou, l’alternariose a tendance à se développer, et certaines variétés sont particulièrement sensibles. La perte de rendement peut alors atteindre 20 à 25 %. Vis-à-vis de l'alternariose, il faut agir en préventif et prendre en compte la maladie dans le choix des spécialités anti-mildiou en situation à risque. Notre nouvelle spécialité Rêvus Top homologuée contre le mildiou de la pomme de terre et l'alternariose s'inscrit dans cette démarche » . |
REPÈRE
La Champagne et la Beauce sont deux zones de production très orientées vers la production de pomme de terre de consommation pour le frais.