Mildiou sur pommes de terre, un risque en hausse

Pomme de terre
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Le retour des pluies signe celui de la surveillance du mildiou en pomme de terre.

Le retour des pluies dans la plupart des régions productrices de pommes de terre implique une hausse du risque mildiou. Pour l’heure, les parcelles sont saines mais la réserve de spores est là. Selon les secteurs, les orages ont pu apporter des quantités d’eau significatives, entraînant localement des dégâts : eau stagnante dans les zones basses, buttes abîmées, coulées de boue... Cette humidité a permis de relancer la croissance végétative, très hétérogène d’une parcelle à l’autre. Les températures devraient rester douces, propices au développement du mildiou. Pour rappel, une hygrométrie supérieure à 87 % associée à une température de 21°C pendant 8 h, de 14°C pendant 10 h ou de 10°C pendant 13 h consécutives sont des conditions propices aux contaminations. Des sorties de taches pourraient être observées suite aux orages : ces derniers ayant lessivé les spécialités fongicides appliquées. Une réintervention n’est pas toujours possible si les sols ne sont pas correctement ressuyés. L’hétérogénéité des stades, au sein d’une même parcelle, pose également la question de la stratégie de protection des plantes, notamment en termes de cadence et de durée.

11/05/2023
Le rhizoctone, important cette année en pomme de terre

Le climat froid et humide au moment des plantations a favorisé le développement du rhizoctone sur les plants de pommes de terre.

Les observateurs du réseau des bulletins de surveillance du territoire (BSV) évoquent des attaques importantes de rhizoctone dans les parcelles de pommes de terre primeurs. C’est le cas notamment en Bretagne. Les cultures, implantées au mois de mars, présentent un aspect désuni : de nombreux plants peinent à émerger, même quand les parcelles ont été bâchées. L’analyse de la partie souterraine montre des nécroses brunes pouvant aller jusqu’à la perte complète des germes. En cause : les conditions climatiques froides et humides qui ont bloqué le développement des plants. Le rhizoctone, endémique dans de nombreuses parcelles, a ainsi pu coloniser plus facilement les germes et les stolons. Les rotations longues, supérieures à cinq ans, et la suppression soignée des déchets de culture participent à réduire le risque. La pré-germination et une plantation dans la butte (et non en dessous) accélèrent également la levée et, donc, diminuent le risque.