Pyrale et sésamie n’apprécient pas le broyage des cannes de maïs

Maïs
Anticiper la pression des foreurs sur maïs

Après la récolte des maïs, le broyage des cannes s’avère une stratégie efficace pour gérer le risque de foreurs, pyrale et sésamie.

Dans la plupart des régions productrices de maïs, les insectes foreurs se sont, cette année encore, fait remarquer. Le potentiel ravageur est là. Si elles ne sont pas dérangées, les larves de papillons vont commencer à hiverner, dans le sol. Pour stopper le cycle, il est recommandé de broyer les cannes de maïs après récolte et de les incorporer : un broyage fin et au ras du sol détruit une partie des larves et expose les autres au froid et aux prédateurs. Cette opération permettrait d’éliminer entre 50 et 70 % des populations. En maïs grain, un passage spécifique après la récolte semble plus efficace que le recours à un broyeur sous bec, installé sur les moissonneuses. L’incorporation des résidus complète l’efficacité du broyage en réduisant encore plus les chances de survie des larves.

05/09/2023
Maïs : réaliser un bilan larvaire avant la récolte

Mesurer la pression larvaire dans les maïs sur pied est un bon indicateur pour la prochaine campagne.
Alors que la récolte des maïs ensilages a débuté depuis quelques jours, les stades des maïs grains vont de grain laiteux à pâteux. Un bilan larvaire est conseillé avant la récolte pour déterminer la pression potentielle, en pyrale ou sésamie, pour l’année suivante. Comment compter ? Sur une parcelle, observer 20 plantes sur cinq zones éloignées les unes des autres et des bordures. Prélever cinq plantes au hasard par zone (soit 25 plantes) pour les disséquer et compter le nombre de larves dans les tiges et dans les épis. Le seuil de risque est fixé à 0,8 larve par plante. N’oublions pas que la première méthode de lutte contre les pyrales et les sésamies reste le broyage fin des résidus de cannes après la récolte.

Pour aller plus loin :
Variétés de maïs fourrage

04/07/2023
Sur maïs, reconnaître la présence de vers gris

La campagne maïs 2023 restera marquée par des semis plus tardifs et une forte présence de ravageurs dans les parcelles, notamment des vers gris (noctuelles). Les semis ont été réalisés majoritairement de mi-mai à fin mai, et ont dû être concomitants avec les vols de papillons. Les jeunes larves se retrouvent ainsi sur des parcelles avec des plantes jeunes, donc plus exposées qu’en année normale. Deux espèces peuvent sévir : Agrotis segetum et Agrotis ipsilon. Les maïs y sont sensibles de la levée au stade 10 feuilles. Les premiers symptômes passent souvent inaperçus : petits trous à l’emporte-pièce sur les premières feuilles de la plantule de maïs, plantes sectionnées et/ou présence d’un large trou de plusieurs millimètres à la base du collet ; flétrissement puis dessèchement de la plante. Le repérage de larves dans la parcelle permet de confirmer le diagnostic : la chenille, qui s’enroule dès qu’on la touche, est reconnaissable aux quatre points noirs disposés en trapèze sur chacun de ses segments. Ces attaques peuvent entraîner de lourds dégâts et conduire à des ressemis. Une intervention se justifie donc à un stade précoce.

Voir les solutions Syngenta :
Karaté® K
Karaté® Xflow
Karaté Zeon®

13/06/2023
Les vols de pyrales ont débuté sur maïs

La pose des trichogrammes doit se faire tôt, dès les premiers vols de pyrales dans les maïs.
Les semis de maïs sont désormais terminés dans toutes les régions, à l’exception peut-être du Sud-Ouest, soumis à de nombreuses intempéries ces quinze derniers jours. Pluies, orages et grêle ont en effet perturbé le bon déroulé des chantiers. La météo de l’année se distingue également par des températures douces, favorables au démarrage précoce des vols de pyrales. Dans certaines zones, dans le sud de la région Centre et en Auvergne notamment, les vols ont déjà débuté. Les suivis de populations de pyrales, par piège à phéromones dans les réseaux BSV, permettent d’affiner le positionnement des trichogrammes pour les parcelles nécessitant une protection. Pour rappel, ces insectes parasitoïdes sont spécifiques de la pyrale : ils ne protègent donc pas de la sésamie. Pour être efficaces, les trichogrammes doivent être placés suffisamment tôt, pour que la présence des adultes coïncide avec celle des œufs de pyrales : les adultes pondent directement dans les œufs de pyrales, et régulent ainsi le nombre de larves viables.

07/06/2023
Sur maïs, rappel des seuils pour les pucerons

L’arrivée des pucerons doit être repérée au plus tôt. Le risque est possible dès le stade 3 feuille du maïs.
Les maïs sont sensibles aux attaques de différents pucerons. Leur vulnérabilité dépend du stade de la culture et de la densité des populations. Pour Metopolophium dirhodum par exemple, le seuil de nuisibilité s’échelonne de 5 pucerons par plante avant le stade 3-4 feuilles à plus de 100 pucerons par plante après le stade 8-10 feuilles. Dans tous les cas, bien observer la face inférieure des feuilles. Concernant Sitobion avenae, le seuil est de 500 pucerons par plante, avec une majorité d’ailés, entre les stades 3 et 10 feuilles. La production de miellat sur les feuilles à proximité de l’épi constitue également un facteur de risque. Enfin, pour Rhopalosiphum padi, l’arrivée de ce ravageur est possible dès le stade 5-6 feuilles du maïs avec un risque majeur de progression à la sortie des panicules. L’observation doit également inclure les populations d’auxiliaires pour quantifier leur possible action.

01/06/2023
En maïs, surveillez dès à présent les chrysomèles

L’impact des chrysomèles sur maïs peut être lourd, surtout si l’accès à l’eau est limitant.
Dans les secteurs où la pression de chrysomèles a été importante en 2022, la vigilance s’impose pour cette campagne. Les adultes observés l’an passé ont pondu dans les parcelles de maïs : si ces dernières accueillent de nouveau une culture de maïs alors les larves s’alimenteront des racines de maïs semés ce printemps. Si la ressource en eau n’est pas limitante, en pluviométrie ou en irrigation, alors les cultures devaient être en mesure de compenser en formant de nouvelles racines d’ancrage. À l’inverse, si l’accès à l’eau se restreint, l’impact pourra être plus important. La forte densité de maïs dans la zone concernée est un facteur aggravant, tout comme le type de sol et les conditions climatiques du printemps : la survie des jeunes larves sera favorisée par l’humidité au sol. À noter que les sols sableux sont défavorables à la chrysomèle du maïs, tout comme les sols hydromorphes et très humides au moment de l’éclosion des œufs en mai. La pose de pièges, pour repérer l’activité des insectes, reste très efficace.