Montaison des colzas compliquée, quel diagnostic ?

Une montaison difficile des colzas peut être le signe de la présence de larves de charançon ou de grosse altise.
Alors que la reprise de végétation est en cours dans les parcelles de colza, la montaison peut parfois être compliquée. Cela se manifeste par l’absence de tiges principales. Un diagnostic doit alors être posé pour identifier la cause. Parmi les hypothèses, la présence de larves de charançons du bourgeon ou de larves de grosses altises. Si celles-ci sont blanches, allongées, avec trois paires de pattes et une tête brun foncé, celles de charançons sont trapues, peu mobiles et sans pattes. À ne pas confondre non plus avec des larves de diptères, plus grosses et blanches, qui, elles, ne sont pas nuisibles. En cas de doute, ne pas hésitez à se tourner vers un référent local de l’institut technique Terres Inovia afin de poser un diagnostic précis pour ensuite, prendre les mesures adéquates de lutte.
07/03/2023
Méligèthes sur colza : à surveiller
L’approche du stade boutons accolés des colza doit renforcer la vigilance par rapport aux méligèthes.
La montaison des colzas est désormais engagée dans la plupart des régions et déjà, les premiers boutons accolés apparaissent. Les cuvettes jaunes, installées dans les parcelles, ont piégé un certain nombre de méligèthes ces derniers jours. Même si cette fréquence de piégeage reste un bon indicateur, il ne présage en rien du niveau de risque à venir. Seule l’observation sur les plantes doit guider le raisonnement de lutte. Pour rappel, le colza est sensible à ce ravageur du stade boutons accolés (D1) au stade boutons séparés (E). Pour un colza vigoureux au stade D1, le seuil de risque est fixé à 3 méligèthes par plante. Il passe à 6 à 9 pour le même colza au stade E. Si la plante est stressée, ce seuil est abaissé : 1 insecte pour le stade D1 et entre 2 et 3 pour le stade E. La vigilance doit donc être renforcée pour les parcelles les plus en avance et les plus stressées. L’un des moyens de lutte consiste à associer à la variété de colza une variété plus précoce à floraison qui concentrera alors les ravageurs et fera diminuer la pression sur la culture d’intérêt.
14/02/2023
Quand intervenir contre les charançons ?
Ni trop tôt, ni trop tard. En matière de traitement contre les charançons de la tige du colza, l’enjeu est d’intervenir au bon moment.
Pour sécuriser le rendement des colzas, l’enjeu, en présence de charançon de la tige, est d’intervenir 8 à 10 jours après les premières captures significatives. Traiter dès les premières captures en cuvette conduit le plus souvent à traiter trop tôt. Mieux vaut donc faire preuve de patience pour viser un maximum d’insectes dans la parcelle. Le bon timing est aussi d’intervenir avant qu’ils ne débutent la phase active de ponte. En règle générale, une seule intervention bien positionnée suffit à maîtriser la majeure partie du risque. Toutefois, s’il survient un second pic de vol deux à trois semaines après la première application, alors une réintervention peut s’envisager. L’efficacité de la lutte chimique dépend avant tout du positionnement de la protection et de sa persistance d’action.
07/02/2023
Sur colza, repérer les vols précoces de charançons
Le vol des charançons de la tige du colza peut débuter dès le mois de février. Un nouvel OAD est en place pour prédire l’arrivée de ces ravageurs.
Selon les conditions climatiques, le vol des charançons de la tige du colza peut être précoce, dès début février, ou plus tardif, courant mars. La mise en place de pièges et la bonne identification des insectes capturés restent les meilleurs indicateurs pour appréhender le risque encouru par la culture. À partir du stade C2 (entre-nœuds visibles) du colza, les œufs déposés par le charançon engendrent d’autant plus de dégâts (tige éclatée ou déformée) que la ponte s’effectue dans une tige en croissance rapide. En tendance, les années avec des vols précoces et massifs sont celles où les dégâts sont les plus importants. La pose de cuvettes jaunes reste indispensable pour détecter le début du vol. Le rafraîchissement actuel des températures est plutôt défavorable aux mouvements des ravageurs, mais le prochain radoucissement pourrait déclencher l’arrivée des premiers insectes. Pour accompagner la surveillance des parcelles, l’institut technique Terres Inovia a construit un nouvel OAD, dédié à la prédiction du vol. Sur la base des captures relevées sur le territoire depuis 2011 et en se basant sur un réseau de stations météorologiques couvrant les différents bassins de production, le modèle sort une courbe de risque de piégeage sur la commune renseignée.
06/12/2022
En colza, poursuivre l’observation des altises
La pression liée aux larves d’altises reste d’actualité dans les parcelles de colza. La surveillance doit se poursuivre.
Si le niveau des infestations de larves d’altises diffère selon les parcelles de colza, le risque reste réel pour les semaines à venir. En effet, les températures douces du début d’automne ont accéléré les cycles larvaires : le stade L3 est parfois déjà atteint ce qui est réellement précoce pour cette date. Or, des pontes et éclosions tardives peuvent provoquer de nouvelles colonisations par de jeunes larves tout au long de l’automne et de l’hiver, augmentant la pression. Pour les parcelles ayant déjà fait l’objet de prélèvements de plantes pour le test Berlese, afin d’estimer le niveau des infestations, une nouvelle manipulation trois à quatre semaines plus tard peut s’avérer nécessaire. Et ce, pour préciser si le niveau d’infestation a augmenté. Bien entendu, la problématique de résistance doit être prise en compte car toute intervention non justifiée accentuera inutilement la pression de sélection.
18/10/2022
Charançon sur colza, ne vous faites pas piéger !
Seule une analyse des risques permet d’acter un traitement pour contrôler les charançons du bourgeon terminal dans les colzas.
Les producteurs de colza disposent de plusieurs outils pour suivre l’évolution des populations de charançon du bourgeon terminal dans leurs parcelles. Parmi eux, la cuvette jaune, à placer juste au-dessus de la végétation. Les bulletins de santé du végétal (BSV) constituent un excellent repère pour prendre en compte la dynamique des ravageurs à l’échelle régionale. Bien entendu, il convient, ensuite, d’affiner ce risque à la parcelle. Pour cela, mesurer la biomasse aérienne en kg/m² ou en g/plante et observer l’état des pivots. Ces deux indicateurs permettent d’estimer la vigueur du colza et de savoir s’il sera en mesure de faire face aux attaques de charançons. C’est la combinaison de cet état agronomique et de la présence du ravageur qui permet d’évaluer le risque à la parcelle. Terres Inovia a développé un OAD pour aider les agriculteurs à affiner leur prise de décision. L’outil est disponible sur le site de l’institut technique.
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