Le broyage des pailles de colza limite le phoma

Le broyage et l’enfouissement des pailles de colza réduisent le risque de phoma pour les cultures suivantes.
La gestion des pailles de colza permet de limiter la présence du phoma dans les cultures suivantes. Une opération à mettre en place dès à présent, à l’heure où les récoltes de colza se terminent. Les pailles des colzas récoltés doivent être broyées et enfouies dès que possible pour éviter de contaminer les jeunes semis : en diminuant la taille des résidus, le broyage favorise leur destruction rapide, entraînant également celle du champignon. L’enfouissement des résidus contaminés permet quant à lui de limiter la production de spores du champignon, à l’origine des premières contaminations à l’automne. L’apport d’engrais organiques, durant l’été, a également tendance à accroître le risque en favorisant les élongations précoces.
12/04/2023
Sur colza, estimer le risque sclérotinia
L’utilisation des kits pétales permet d’estimer la pression sclérotinia de l’année sur colza.
La période de risque du colza vis-à-vis du sclérotinia débute au stade G1, à la chute des premiers pétales sur les feuilles. Ce stade n’est pas toujours facile à repérer. Aussi, mieux vaut se baser sur le stade F1, quand 50 % des plantes possèdent au moins une fleur ouverte. Le stade G1 intervient alors entre 6 à 12 jours après, selon les températures de l’année. Les experts tablent sur un cumul de 100 degrés jours entre les deux stades. Le sclérotinia peut affecter le rendement final, dès que 10 % des tiges sont touchées. L’utilisation d’un kit pétales permet de mieux appréhender la situation. En effet, un kit est considéré comme positif dès que 30 % des pétales sont contaminés. Le risque est d’autant plus important que le pourcentage de parcelles présentant plus de 30 % de fleurs contaminées est élevé. Les conditions sèches et venteuses ne sont pas propices aux contaminations. À l’inverse, le retour d’un temps plus humide pourrait rapidement inverser la tendance. Le risque est d’autant plus élevé dans la parcelle que le nombre de cultures sensibles dans la rotation est important. La pression de l’année antérieure reste également un bon indicateur.