Attention aux carences en soufre sur colza
Une carence avérée en soufre pénalise lourdement le rendement du colza. Une correction début montaison s’impose.
L’automne et l’hiver ayant été particulièrement pluvieux, le lessivage des éléments minéraux, à commencer par le soufre, ne sont pas à exclure. Or, sur colza, le soufre participe au bon fonctionnement de la plante en permettant une meilleure valorisation de l’azote, une teneur en huile plus importante, une bonne synthèse des protéines et une amélioration de l’efficacité de la photosynthèse. Ses besoins avoisinent les 200 kg/ha, soit bien plus que pour un blé par exemple. Cet élément est notamment capital au printemps, à une période où la minéralisation est trop lente pour satisfaire les besoins de la culture. Une carence avérée peut affecter le rendement de 10 à 20 q/ha. Dans ce cas, il est conseillé d’appliquer une dose de 75 kg de SO3/ha, de préférence sous la forme de sulfates dès le début de la montaison (stade C2-D1), en profitant de l’un des deux premiers apports d’azote.
12/12/2023
Certaines parcelles de colza commencent à rougir. Un phénomène qui peut avoir plusieurs explications.
Différents symptômes peuvent expliquer le rougissement actuel des feuilles de colza. Le plus fréquent : des asphyxies racinaires dues aux importantes pluies de ces dernières semaines. Si les colzas n’ont pas les pieds dans l’eau et si aucune pourriture de pivot n’est constatée, alors il peut s’agir d’attaques de taupins. Pour le vérifier, creusez au pied de la plante, à la recherche de larves jaunes. L’observation du pivot et du chevelu racinaire, déformés par rapport à un colza sain, donne une autre bonne indication de la présence éventuelle du ravageur. Le rougissement des feuilles peut également être un symptôme de carence en azote.
28/11/2023
Comment se portent les colzas ?
Sur colza, un bilan des biomasses et des attaques de ravageurs s’impose avant l’hiver.
Les dynamiques de croissance des colzas ont, dans l’ensemble, été très élevées cet automne. Températures douces, reliquats post-récolte élevés, forte minéralisation des sols... la biomasse produite est importante. Dans plusieurs régions, les observateurs ont détecté des colzas rougissants, signe d’une « faim d’azote », phénomène classique à cette saison. Les pesées directes au champ et les estimations par télédétection restent, sans conteste, selon l’institut technique Terres Inovia, les moyens les plus sûrs pour ne pas se tromper et bien estimer l’azote absorbé. L’actualité est aussi de repérer l’impact d’éventuelles attaques de larves d’altises. Dans certains secteurs, elles ont été très importantes. Un colza « robuste » résistera mieux aux attaques. Celui-ci se caractérise par une biomasse de 1,5 kg/m2, par une majorité de pivots droits, d’une longueur de 15 cm. Pour les colzas associés aux légumineuses, une biomasse de légumineuses ayant atteint 200 à 300 g/m² avant l’hiver est synonyme de réussite d’implantation.