Hernie du chou sur colza : problème et solutions

La hernie du chou peut entraîner des dégâts majeurs sur colza. Elle concerne toutes les régions productrices.
Prophylaxie et génétique, à travers des variétés tolérantes, permettent aux agriculteurs concernés de poursuivre la culture du colza dans leur rotation.
15 000 à 20 000 hectares affectés par la hernie du chou
La hernie du chou concerne chaque année environ 15 000 hectares sur les 1 500 0000 hectares de colza cultivés en France. Plus de 50 000 hectares ont été touchés au moins une année. « La maladie n’est heureusement pas encore généralisée mais toutes les régions productrices de colza sont concernées à divers niveaux. La Bretagne, le Centre de la France, la vallée de la Saône, les Dombes ou encore la Lorraine sont fortement touchées. » observe Jean-Pierre Palleau du Cetiom. « Ce qui est le plus inquiétant c’est la virulence de ce champignon qui peut anéantir la récolte. De plus, lorsque la maladie est installée, le risque reste pendant au moins 10 ans » ajoute t-il.

Pour maîtriser l’extension de la maladie, les professionnels recommandent d’allonger les rotations si possible et de mettre en oeuvre des mesures prophylactiques comme le drainage car la hernie du chou se développe particulièrement dans les sols hydromorphes. Le chaulage présente également un intérêt car le risque est accru dans les sols acides. « Mais si les producteurs veulent conserver la culture du colza en présence de hernie du chou dans leurs parcelles, ils doivent impérativement implanter des variétés tolérantes comme en plus des mesures de prophylaxie » précise Jean-Pierre Palleau.
> Hernie du chou, la parole aux producteurs
Hernie du chou : de nouvelles perspectives Christophe Jestin, Cetiom « De 2011 à 2013, le GEVES a coordonné un projet auquel le CETIOM a notamment participé. Il a permis de mettre en évidence la présence en France de 6 pathotypes responsables de la hernie du chou (P1 à P6). Ils apparaissent en proportion variable selon les régions. P1 considéré comme le plus agressif et P2 représentent à eux seuls 82 % des pathotypes. Un test d’évaluation variétale est désormais disponible auprès du GEVES pour déterminer la résistance des variétés aux différents pathotypes. Un nouvel outil qui devrait permettre dans les années à venir aux agriculteurs de choisir leur variété en fonction de la population de la hernie présente dans la parcelle. » |