Sur blé, un contexte favorable aux cécidomyies

Le printemps humide devrait favoriser la pression cécidomyies orange dans les parcelles de blé tendre.
De fortes attaques de cécidomyies orange peuvent entraîner des pertes de rendement allant de 5 à 10 q/ha dans les blés tendres. La surveillance des parcelles doit se renforcer d’autant que le stade sensible des céréales, entre épiaison et floraison, est le plus souvent déjà atteint. L’humidité importante au sol au printemps a favorisé l’émergence des adultes. Ces derniers profitent des vents plus faibles et d’une baisse de l’intensité lumineuse en fin de journée pour voler : l’occasion pour les femelles de pondre dans les fleurs de blé. La pose de cuvettes jaunes, remplies d’eau et de quelques gouttes de liquide vaisselle, reste très utile pour repérer les vols. L’observation des toiles d’araignées est également un bon indicateur : des cécidomyies peuvent s’y trouver piégées. Le seuil de risque est atteint à partir de 10 captures par 24 heures. Pour rappel, le levier « résistance variétale » reste le plus efficace pour lutter contre ce ravageur. Ces génétiques produisent une toxine inhibant le développement des jeunes larves de cécidomyies. La lutte chimique doit être mise en place uniquement si le seuil d’intervention est dépassé. L’enjeu est alors de traiter avant que les femelles n’aient pondu.
24/05/2023
Pucerons sur blé, surveillez les épis
Des pucerons ont été repérés sur les feuilles des blés tendres. Leur régulation peut passer par la seule présence d’auxiliaires.
L’observation des parcelles de blé tendre révèle la présence de pucerons. Cantonnés aux feuilles, ces ravageurs ne posent pas de souci. En revanche, s’ils se déplacent vers les épis, la vigilance doit être de mise. La période de sensibilité des céréales s’étend de la fin du stade épiaison au stade grain pâteux. L’activité des pucerons est favorisée par l’absence de précipitations et des températures chaudes. Seule une forte infestation peut générer de réels dégâts. Leur nuisibilité est due à la sève qu’ils prélèvent pour se nourrir. Plus les populations seront importantes, plus les dégâts potentiels le seront également. Le seuil de nuisibilité habituellement retenu est de un épi sur deux colonisé par au moins un puceron. L’inspection des parcelles doit également intégrer le repérage des auxiliaires. Coccinelles, syrphes, chrysopes... peuvent en effet participer à la régulation des pucerons et éviter leur croissance active. Les adultes et les larves de coccinelles peuvent ainsi consommer jusqu’à 60 pucerons par jour. Une larve de syrphe peut, quant à elle, en déguster jusqu’à 400 au cours de son développement qui dure entre une à deux semaines.
11/05/2023
Surveiller la présence de cécidomyies dans les blés
L’intensité des attaques de cécidomyies dépend des pluies du mois de mai.
Cette année, le retour des pluies depuis le début du mois de mai devrait être propice aux cécidomyies. Les larves, présentes dans les épis de blé, tombent au sol juste avant la récolte, se mettent dans un cocon et s’enfouissent dans le sol jusqu’au printemps suivant. Après cette diapause, les larves sortent de leur cocon début mai, remontent à la surface pour terminer leur transformation en adultes. Cette étape est d’autant plus facile et rapide que le sol est humide. En parallèle, la période de sensibilité pour les pontes des femelles se situe autour de l’épiaison et de la floraison. La femelle a besoin que la fleur soit bien ouverte pour pondre à l’intérieur, juste au niveau du futur grain. Pour quantifier le risque, la pose de cuvettes jaunes, dès l’épiaison, reste très utile. Une intervention se justifie quand dix cécidomyies sont piégées par cuvette pendant 24 h. Si nécessaires, les traitements devront se faire pendant la ponte avec, de préférence, un produit de contact.
07/03/2023
Orge de printemps et pucerons : ouvrez l’œil dès la levée
La pose de pièges englués dans les parcelles d’orges de printemps permet de repérer la présence éventuelle de pucerons.
Les semis d’orge de printemps se poursuivent cette semaine. Le retour annoncé des pluies est propice à la germination et à la levée des graines. Attention à mettre en place une surveillance rapprochée des pucerons, dès le semis. Si l’installation de pièges, avec des plaques engluées, est un bon indicateur de l’activité de ces insectes, elle ne permet pas de quantifier les individus à risque, ni de présager précisément de l’infestation de la parcelle. La capture des pucerons reste une alerte pour réaliser les observations directement sur les plantes. La décision de traiter se fait en fonction du nombre de plantes hébergeant au moins un puceron (ce seuil doit être supérieur à 10 %) et si la présence de ces insectes perdure pendant au moins une semaine. La surveillance doit se poursuivre tant que les conditions climatiques sont favorables et ce, jusqu’au stade tallage.
15/02/2023
Les auxiliaires, des alliés de poids pour maîtriser les limaces
Des jaunissements sont actuellement observés dans les parcelles de blé et d’orge. Ces symptômes seraient liés à des virus de mosaïques.
Pas de doute : selon les observations des experts, ce sont bien des mosaïques, responsables des jaunissements actuellement repérés sur blés et orge, notamment dans la région Centre. Une parcelle infectée est parsemée de taches plus claires qui s’étirent dans le sens du travail du sol. Ces maladies virales, transmises aux plantes par un micro-organisme du sol, apprécient les automnes et les hivers doux, comme ceux de cette année, car le parasite est alors capable de réaliser de nombreux cycles de contamination. Ces symptômes ont pu être aggravés par la période de gel qui a suivi, favorisant le transfert des virus des racines vers les feuilles. Ceux-ci peuvent s’estomper au cours de la montaison mais cette évolution n’est pas prédictible : elle dépend avant tout des conditions de stress de fin de cycle. Seule une analyse des plantes permettra de confirmer le diagnostic. En cas de doute, l’une des précautions consiste à bien nettoyer les outils de travail du sol lors du passage d’une parcelle à l’autre pour éviter de contaminer le champ sain. Pour rappel, le seul moyen de lutte reste la résistance variétale.
Les mosaïques sont des maladies virales transmises par un champignon inféodé au sol (Polymixa graminis). Les conditions climatiques laisseront plus ou moins exprimer les symptômes. Seules des variétés tolérantes permettent de limiter les pertes de rendement.
- des blés :
2 types de virus : le virus de la mosaïque des céréales (VMC) et le virus de la mosaïque des stries en fuseaux du blé (VSFB). - des orges :
2 types de virus :- le virus de la mosaïque modérée de l’orge (VMMO) est peu virulent et toutes les variétés cultivées en France sont tolérantes.
- le virus de la mosaïque jaune de l’orge (VMJO) est présent en France sous deux pathotypes :
BYMV-1, est le plus répandu en France et la majorité des variétés sont résistantes.
BYMV-2, présent en France depuis de nombreuses années, mais dont l’extension est limitée (Bourgogne). Seules quelques variétés sont tolérantes.