Blé tendre, estimez dès à présent le risque fusariose

Céréales
Parcelle avec épis de blé atteints de fusariose roseum

Sur blé, le risque fusariose doit être calculé à la parcelle.

L’approche du stade floraison des blés tendres doit sonner l’alerte sur le risque fusariose, surtout si la météo prévoit des passages pluvieux. En effet, l’anticipation reste la clé de la réussite du traitement car une fois les symptômes en place, il est trop tard pour agir. La sensibilité variétale et les pratiques agronomiques donnent également une estimation de ce risque. Les parcelles ayant pour précédent un maïs ou un sorgho implanté sans labour ou avec les résidus laissés en surface, sont les plus à risque, quelle que soit la sensibilité variétale. Les parcelles affichant ce même précédent, mais avec un labour ou des résidus enfouis, s’acquitteront d’un traitement uniquement sur variétés sensibles, soit avec une note inférieure à 3,5. Enfin, les parcelles concernées par un précédent différent d’un maïs ou d’un sorgho devront faire l’objet d’un traitement fongicide uniquement sur variétés sensibles (note < 3,5) et en cas de pluviométrie supérieure à 40 mm autour de la floraison (+/- 7 jours).

04/05/2023
Sur blé tendre, la pression septoriose s’intensifie

Cette année, le risque septoriose s’annonce très précoce. Attention aux variétés de blé tendre sensibles.
La pression septoriose de cette année semble identique à celles de 2008 et 2016, précoces et intenses. En 2023, les mois de mars et d’avril ont été frais et pluvieux, notamment au nord de la Seine, favorisant la contamination de la végétation. Alors que le stade dernière feuille pointante est proche, la pression est actuellement plus forte sur les feuilles basses des plantes. Les variétés les plus sensibles (note inférieure à 5,5) seront évidemment les plus impactées. Mais en cas de fortes attaques, les variétés jugées peu sensibles pourraient également être touchées. Le délai d’incubation dépend de l’évolution des températures dans les jours à venir. Quelle que soit la situation, l’enjeu reste la protection de la dernière feuille, avec des doses adaptées au contexte de l’année et en tenant compte des traitements éventuellement déjà appliqués. Pour rappel, le seuil d’intervention est de 20 % des F2 touchées au stade 2 nœuds pour les variétés sensibles et de 50 % pour les variétés peu sensibles. Ces chiffres sont les mêmes si l’observation est réalisée au stade dernière feuille pointante : mais il faudra alors regarder la F3 déployée.

18/04/2023
Rouille jaune, un risque plus faible cette année

Les modèles de prévision tablent sur un risque rouille jaune plus faible cette année sur blé tendre.
Même si le risque de rouille jaune dépend avant tout de la sensibilité de la variété implantée, le climat de l’année influe également sur le niveau de risque. Pour 2023, le modèle de prévision Yello indique une pression moindre, comparée à celle de l’an dernier et à celle de l’année de référence (2014). En situations sensibles - semis précoces, variétés moins tolérantes... -, les premiers symptômes s’observent déjà. Le seuil de risque permet de raisonner la nécessité d’intervenir, ou non. Ainsi, pour les variétés sensibles et moyennement sensibles à la rouille jaune (note inférieure ou égale à 6) ayant atteint le stade épi 1 cm, un traitement se justifie si des foyers actifs, présentant des pustules pulvérulentes, sont repérés. À partir du stade 1 nœud, le seuil de nuisibilité est atteint dès l’apparition des premières pustules. Pour les variétés résistantes, l’observation doit se faire à partir du stade 2 nœuds. La présence de pustules peut dès lors déclencher une intervention.

12/04/2023
Les blés tendres abordent le stade sensible à la septoriose

La période de risque du blé tendre vis-à-vis de la septoriose débute au stade 2 nœuds. Les observations doivent se multiplier.
Même si pour l’heure, les taches de septoriose semblent se cantonner uniquement sur la partie basse des blés tendres, l’observation doit rester de mise, d’autant que le retour de quelques pluies est annoncé pour cette semaine. Les variétés les plus sensibles sont bien évidemment à surveiller en priorité. La période de risque s’étend du stade 2 nœuds au stade dernière feuille étalée. Les seuils de risque dépendent quant à eux de la sensibilité des variétés : de 20 % des F2 touchées au stade 2 nœuds pour des variétés très sensibles à 50 % des F3 présentant des symptômes pour des variétés moins sensibles au-delà du stade dernière feuille étalée. D’après les données de modélisation, les contaminations provoquées par les pluies de mars commencent à sortir d’incubation : les premières taches de septoriose devraient donc commencer à monter sur les étages supérieurs dans les prochains jours. Un premier bilan doit être réalisé dès à présent, en priorité sur les semis précoces et les variétés sensibles.

04/04/2023
Sur céréales, repérez les symptômes atypiques

Nématodes, piétin échaudage, mosaïque... seule une observation des racines des céréales permet de distinguer ces différentes attaques.
Des foyers plus clairs, des jaunissements ou rougissements inhabituels, une croissance et un tallage réduits... ces phénomènes sont observés ces derniers jours dans les parcelles de céréales. Le diagnostic n’est pas toujours simple à poser, d’autant que différentes causes peuvent provoquer les mêmes symptômes sur les parties aériennes de la végétation. Dans ce contexte, seule l’observation des racines permet d’identifier la bonne hypothèse. Une fois prélevées, les plantes entières doivent être lavées. En présence de nématodes, les plantes sont chétives, le système racinaire est réduit en longueur et les racines sont extrêmement ramifiées. Dans le cas du piétin échaudage, les racines présentent des nécroses brun-noir, caractéristiques d’une contamination par le champignon G. graminis tritici, responsable de l’échaudage des plantes. Si le système racinaire est réduit mais ne présente ni déformation ni nécrose, alors ce peut être le signe de la mosaïque. Le diagnostic se précise la plupart du temps à partir de la mi-montaison (2 nœuds), avec une évolution des symptômes foliaires : les feuilles présentent des décolorations vert clair réparties de manière irrégulière et parallèles aux nervures. En cas de doute, seule une analyse virologique permet de confirmer le diagnostic.

15/02/2023
Sur blé, gérer le risque piétin à la parcelle

La gestion du risque piétin verse se fait à la parcelle, en fonction du climat de l’année.
Chaque année, la même question : est-il pertinent de traiter contre le piétin verse du blé ? Pour répondre à cette question, l’agriculteur doit tenir compte de trois critères : la sensibilité de la variété en place, l’agronomie et le climat des semaines écoulées. Les variétés du marché sont notées de « très sensibles » à « tolérantes » : un bon indicateur pour faire son choix. Le risque agronomique est quant à lui lié au potentiel infectieux du sol. La présence de résidus pailleux en surface du précédent ou anté-précédent constitue la principale source de contamination. Un précédent blé et un sol labouré constituent également des situations à risque. Le type de sol joue lui aussi un rôle : les limons amplifient le risque. Quant au climat, le modèle Top permet, autour du stade épi 1 cm, de calculer un risque à priori. Des OAD, comme AVIZIO™, permettent de suivre en temps réel l’évolution du risque des différentes maladies des céréales.