Céréales à paille : tout savoir sur les maladies de l’épi
Arvalis publie un article reprenant toutes les caractéristiques des différentes maladies de l’épi des céréales à paille.
Ergot, charbon nu, carie, black chaff et pseudo black chaff, fumagines, septoriose et, plus fréquemment, fusarioses. Avec les conditions climatiques printanières humides, Arvalis fait le point sur les maladies de l’épi des céréales à paille. Origines, symptômes, dégâts, l'institut technique du végétal rappelle les grandes caractéristiques des contaminations possibles de l’épi par des pathogènes. Du pseudo black chaff sans aucun impact sur le rendement ou la qualité des récoltes, à la perte de rendement proportionnelle au nombre d’épis charbonnés, en passant par la production d’alcaloïdes toxiques pour l’Homme et les animaux (ergot) ou le déclassement de la récolte dû à des grains cariés, cet article constitue une bonne occasion pour faire le point sur l’état des connaissances.
Accéder à l’article sur le site d’Arvalis.
04/06/2024
La fusariose guette l’épi de blé dur
Les conditions climatiques humides augmentent le risque de développement de la fusariose dans les parcelles de blé dur.
Alors que les parcelles de blé dur sont épiées en majorité ou le seront dans les prochains jours, le risque climatique reste fort vis-à-vis de la fusariose. Le risque global prend en compte le précédent (les cultures de maïs et sorgho étant à risque), la présence de résidus et le travail du sol, les techniques sans labour favorisant également le risque. En cas de contamination, une analyse biologique est indispensable pour identifier la nature des champignons responsables de la fusariose, F. graminearum ou Microdochium spp, car l’efficacité des fongicides en dépend, la population actuelle de Microdochium spp présentant des résistances à différentes molécules. En l’absence de prédiction fiable, le traitement s’oriente vers des produits polyvalents ou actifs sur l’espèce la plus fréquente, c’est-à-dire F. graminearum. Si durant la phase épiaison-floraison, l’humidité reste à 100 % durant plus de deux jours, alors l’intervention est fortement recommandée.
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14/05/2024
Blé : évaluation du risque de fusarioses
Les conditions climatiques ont été propices au développement des maladies foliaires. Attention aux fusarioses de l’épi.
Risque élevé de septoriose, symptômes de rouilles jaune et brune… La météo printanière a été favorable au développement des maladies foliaires. Si la pluie continue à l’approche de la floraison, les épis de blé risquent d’être contaminés par les fusarioses, qu’il s’agisse de Fusarium graminearum qui produit des mycotoxines (DON) ou Microdochium spp qui n’en produit pas. Mais toutes les deux possèdent une incidence directe sur le rendement. Arvalis préconise donc d’évaluer le risque fusarioses à la parcelle, en particulier pour évaluer l’accumulation de DON. La grille d'évaluation de l’institut technique comporte six niveaux de risque qui orientent vers quatre grandes recommandations : pas de traitement, traitement spécifique en cas d’humidité (cumul de pluie > 40 mm pendant la période entourant la floraison), traitement sauf si climat trop sec (cumul de pluie < 10 mm) et traitement systématique avec un anti-fusarium. Contre Fusarium graminearum, l’application s’effectue au stade début floraison pour maximiser l’efficacité.
04/04/2024
Les maladies des céréales sont déjà là
Sur blé, le pied de cuve de septoriose est déjà important, tout comme celui d’helminthosporiose et de rhynchosporiose sur orge.
Les pluies à répétition et la douceur des températures de ces dernières semaines ont favorisé l’installation précoce des maladies dans les parcelles de céréales. Parmi celles déjà repérées : la septoriose des blés. Les feuilles basses sont très touchées, notamment sur les variétés les plus sensibles. Les feuilles nouvellement sorties devraient, à leur tour, être atteintes vu le climat humide annoncé pour les jours à venir. L’approche du stade 2 nœuds est un bon indicateur pour prendre une décision de traiter, ou non, les outils d’aide à la décision sont intéressants pour accompagner la prise de décision. Sur orge, l’helminthosporiose et la rhynchosporiose sont, elles aussi, déjà présentes avec un important pied de cuve, mais la rouille naine est également très active. La vigilance est à renforcer pour les variétés sensibles semées tôt. Pour les variétés moins sensibles, il convient de surveiller la progression des maladies : celle-ci pourrait être rapide. À noter que sur blé, des foyers de rouille ont également été repérés. Les semis tardifs sont, en général, moins exposés mais cette année, toutes les cartes semblent rebattues.
26/03/2024
Orge d’hiver, attention au risque rouille naine
Douceur hivernale et variété sensible augmentent le risque de présence de rouille naine sur orge d’hiver.
La douceur de ces derniers hivers favorise la progression de la rouille naine dans les parcelles d’orges d’hiver, notamment dans les zones où dominent les variétés sensibles. Des pustules orangées et brunes, caractéristiques de la maladie, ont d’ores et déjà été repérées cette année sur la face supérieure des feuilles d’orge. Très semblable à la rouille brune du blé, ses besoins en températures sont moins importants, ce qui explique que ces symptômes puissent apparaître précocement. Sur variétés sensibles, le seuil d’intervention est de « plus de 10 % des feuilles atteintes », du stade 1 nœud au stade « gaine éclatée ». La maladie apparaît généralement à la fin de la montaison et mérite dès lors d’être prise en compte dans le choix du T2. Pour les variétés moyennement et peu sensibles, le seuil est fixé à « plus de 50 % des feuilles atteintes ». En cas de pression importante de rouille naine, il peut être utile de renforcer les T1 à base de cyprodinil et/ou de fenpropidine avec une triazole.
12/03/2024
Blé tendre, estimer le risque piétin-verse
Le risque piétin-verse tient compte de la variété de blé semée, du climat et de l’historique des attaques dans la parcelle.
Les parcelles de blé les plus précoces approchent du stade épi 1 cm, un repère pour débuter l’observation de la présence éventuelle de piétin-verse. Le risque se calcule à la parcelle, en tenant compte de plusieurs facteurs, à commencer par la sensibilité de la variété en place. La résistance de celle-ci au champignon reste de loin la stratégie la plus efficace pour limiter sa présence. Les variétés affichant une note de résistance supérieure ou égale à 5 ne justifient pas de traitement. La rotation est le deuxième facteur à prendre en compte dans l’évaluation du risque. Les sols de limons battants et les successions de blé sur blé favorisent la maladie qui se maintient d’une saison à l’autre sur les résidus de culture. Enfin, dernier point et pas des moindres : le climat. Le modèle Top calcule un indice de risque climatique en prenant en compte la pluie et les températures journalières depuis le semis. Cette année, les implantations de blé tendre ayant été très étalées dans le temps, les parcelles semées précocement sont à surveiller en priorité. En effet, depuis l’automne, l’humidité et la douceur ont prolongé l’activité infectieuse du pathogène responsable de la maladie.