Risque de verse plus élevé cette année sur céréales

Céréales
Champ avec verse

Céréales denses, bonne absorption d’azote... le risque de verse semble important cette année.

Les semis de céréales se sont déroulés dans de bonnes conditions, tout comme le développement des cultures les semaines suivantes. En cette fin mars, les biomasses sont élevées et le nombre de tiges susceptibles de monter à épi est supérieur à la moyenne. Dans certains essais, ce nombre dépasse les 1000 tiges, contre moins de 900 en moyenne pluriannuelle. La compétition entre tiges s’avère donc plus intense. Sans compter que cet hiver, l’azote absorbé par les céréales reste important avec des stages, en avance. Autant d’éléments favorables à l’augmentation du risque de verse. Celui-ci doit être estimé à la parcelle pour décider de l’intérêt, ou non, d’appliquer un régulateur de croissance. Trois paramètres permettent d’estimer ce risque : la sensibilité de la variété, les pratiques culturales (date et densité de semis, dose d’azote apportée...) et les conditions climatiques au cours de la montaison. Si une application est jugée nécessaire, un seul passage suffit. Celui-ci doit impérativement être réalisé dans de bonnes conditions pour, non seulement accroître leur efficacité, mais également limiter la phytotoxicité du traitement. Les traitements sont à positionner sur des cultures en bon état, par temps poussant, lumineux et sans forte amplitude thermique.

07/03/2023
Blé, repérez le stade épi 1 cm

La mesure précise, du stade épi 1 cm des blés, permet de déclencher différents traitements.
Pourquoi reconnaître le stade épi 1 cm ? Car c’est un stade clé pour raisonner et démarrer certaines interventions. Prélevez sur deux zones homogènes de la parcelle 10 plantes consécutives. Pour chaque plante, repérez le maître-brin et séparez-le des autres. Coupez ensuite au niveau du plateau de tallage, là où la première feuille s’insère au niveau des racines, puis coupez de manière longitudinale afin de mesurer la hauteur de l’épi dans la tige. La moyenne de la hauteur des épis prélevés sur les deux zones de la parcelle permettra d’indiquer si le stade épi 1 cm est, ou non, atteint. Ce stade constitue un repère pour le deuxième apport d’azote, il l’est aussi pour les applications de régulateur de croissance. En revanche, il est un peu précoce pour les désherbages de rattrapage : mieux vaut dans ce cas patienter jusqu’au stade 1-2 cm. Patience également pour débuter la protection foliaire des blés contre les maladies. Celle-ci ne doit pas démarrer avant le 1er nœud, sauf pour les variétés sensibles à la rouille jaune.

28/02/2023
Céréales, encore un peu tôt pour penser aux régulateurs !

Pour appliquer un régulateur de croissance, mieux vaut attendre le stade épi 1 cm des céréales.
Les parcelles de blé tendre présentent des niveaux de tallage importants, parfois excédentaires, pour la saison. Dans certains cas, des redressements ont lieu. Les cultures n’ayant pas encore atteint le stade épi 1 cm, il semble encore trop tôt pour appliquer un régulateur de croissance car leur développement n’est pas suffisant. Dans tous les cas, un raisonnement à la parcelle s’impose à partir du début de la montaison car l’apport d’un régulateur peut avoir un effet dépressif sur le rendement, surtout s’il est appliqué dans de mauvaises conditions. Les parcelles doivent être indemnes de maladie, correctement alimentées en azote et le climat doit être propice : températures supérieures à 5°C, sans amplitudes thermiques. Son application ne doit donc pas être systématique. Si elle est jugée pertinente, elle devra être réalisée à partir du stade 1 nœud. Pour estimer le risque, plusieurs critères doivent être pris en compte : la résistance de la variété, les pratiques culturales déjà appliquées (date et densité de semis, fertilisation) ainsi que l’impact du climat sur le tallage. Le choix de la spécialité dépend quant à elle du stade d’intervention.