Vigie Virose : un suivi hebdomadaire des ravageurs

Céréales

L’observatoire Vigie Virose permet de rendre compte de la présence réelle de pucerons et de leur pouvoir virulifère ainsi que d'altises, tenthrèdes et cicadelles sur céréales ou colza.

Suivre les populations de ravageurs, connaître leur pouvoir virulifère chaque semaine pendant près de trois mois sont deux sérieux atouts pour adapter les traitements insecticides d’automne au risque réel. Les données sont transmises aux distributeurs.

Comment ça marche ?

Chaque année, Malika Morchoisne, technicienne microbiologiste chez Syngenta, réceptionne dans son laboratoire du Gard près de 3500 enveloppes, renfermant des « pièges », en provenance de toute la France. C’est elle qui centralise et comptabilise les insectes piégés au travers du réseau Vigie Virose. Elle explique :

Le principe est simple. Les distributeurs participant au réseau d’observations reçoivent, avant les semis de blé et de colza, une dizaine de plaques jaunes engluées. Dès la levée des cultures, ces plaques sont déposées au milieu des parcelles, en hauteur, prêtes à capturer les éventuels ravageurs. Une semaine après, elles sont collectées puis envoyées, par la poste, dans notre laboratoire. Une nouvelle plaque est ensuite déposée et ainsi de suite durant toute la période d’observation : de mi-septembre à mi-décembre. A nous ensuite de compter les insectes ciblés : pucerons, altises et tenthrèdes pour le colza, pucerons et cicadelles pour les céréales. Pucerons et cicadelles subissent alors un test immunologique pour vérifier s’ils sont, ou non, porteurs de viroses.

Traiter à bon escient pour préserver l’efficacité des insecticides

Deux jours plus tard, cartes, graphiques, chiffres, bilans sont aussitôt transmis aux distributeurs. Cette réactivité permet de vous conseiller au mieux pour bien positionner, et seulement si cela est nécessaire, les insecticides de la gamme Karaté (Karate Zéon, Karaté K) et protéger le rendement des cultures. Pour rappel, les virus transmis par les cicadelles et pucerons d’automne peuvent être reponsables de la perte de 20 à 30 q/ha sur blé et entraîner jusqu’à la perte de la récolte en orge !