Jaunisse nanisante de l’orge : maîtriser le puceron
En cette fin octobre, la surveillance des pucerons, vecteurs de jaunisse nanisante de l’orge (JNO), s’avère capitale.
Dès fin octobre, période à risque
La JNO est un virus contre lequel il n’y a aucun remède une fois la plante touchée. Avec des dégâts parfois considérables : « La nuisibilité de la JNO les deux dernières années s’élevait à 23 q/ha sur 11 essais menés par Syngenta, avec un maximum à 64 q/ha », constate Fabien Massot, expert technique insecticides foliaires chez Syngenta. La seule action possible : neutraliser son vecteur principal, le puceron. « La protection de semence, à base d’imidaclopride, est une solution dont l’efficacité se dilue dans la plante. C’est en général à partir du stade 5 feuilles qu’une protection foliaire est nécessaire si le seuil est atteint soit 10 % de pieds porteurs de pucerons, ou présence continue de pucerons, même moins importante, sur plus de dix jours, explique Fabien Massot. Mais, vu le contexte de l’année (virus très présents dans l’environnement et des semis parfois réalisés avec des semences à très petits PMG et faibles réserves), il est recommandé d’observer toutes recolonisations d’insectes et d’intervenir avec un insecticide foliaire si besoin dès le stade 3 feuilles.
Cette vigilance est accrue pour les semis précoces dès la fin du mois d’octobre en fin de rémanence de la protection de semences.
Les huit essais menés à l’automne 2014 et 2015 par Syngenta ont montré l’importance du relais foliaire : une application de Karaté Zéon permet de préserver 13 q/ha d’orge par rapport à une protection de semence non-suivie de traitement foliaire.
Vigilance requise dès la levée dans les situations sans protection de semences
La protection foliaire constitue également un recours pour les agriculteurs qui n’optent pas pour des semences traitées. Pour ceux-là, la période de vulnérabilité démarre dès la levée de la céréale. Même cause, même effet : « L’observation est de mise, afin de traiter si les seuils de nuisibilités sont atteints. »
Opter pour la bonne protection foliaire
Pour ces traitements d’automne, tous les produits ne se valent pas. « Avec son action de choc et sa persistance d’action, la référence du marché, Karaté Zéon offre une solution fiable », poursuit Fabien Massot.
Les caractéristiques de sa matière active facilitent la fixation sur la cire des insectes et la pénétration dans la cuticule des feuilles. De plus, cette spécialité bénéficie d’une bonne résistance aux UV optimisant sa persistance. Ce qui explique que sur 10 essais, Karaté Zéon présente un gain de 3 q/ha par rapport à un produit à base de cyperméthrine.
Retour sur la campagne précédente Arvalis-Institut du Végétal a mené l’enquête en 2016 : 95 % des 2800 agriculteurs interrogés ont déclaré avoir observé des symptômes de JNO sur leur exploitation. Toute la France était concernée. Dans un cas sur dix, les dégâts ont été observés sur plus de la moitié de la parcelle. En orge, la pression a été très importante avec près de la moitié des parcelles présentant des foyers de plantes naines. Moins sensible, le blé tendre a présenté des symptômes caractéristiques de moutonnement ou de foyers de plantes naines. Des semis précoces et un automne doux favorable à la multiplication des pucerons expliquent ce déploiement de la maladie. |