Lutter contre les pucerons et cicadelles sans imidaclopride

Pucerons et cicadelles des céréales étaient partiellement contrôlés par la protection de semences. Nouvelle stratégie pour 2018.
Imidaclopride, une protection limitée dans le temps sur les ravageurs aériens
« Contrairement à une idée reçue », souligne, Aurélie Bogers, expert technique insecticides foliaires chez Syngenta, « la protection de semences à base d’imidaclopride vis-à-vis des ravageurs aériens des céréales était incomplète car limitée dans le temps ». En effet, cette protection était efficace jusqu’au stade 3 feuilles contre cicadelles et 5 feuilles contre pucerons du feuillage. Et, en situation de vols tardifs (automnes doux) ou en cas de fortes pressions pucerons et/ou cicadelles, une application d’insecticide foliaire était nécessaire pour limiter les risques de transmission de virus (Jaunisse Nanisante de l’Orge et pieds chétifs).
Il existe des différences de sensibilité aux ravageurs d’automne entre les espèces de céréales à paille. L’orge est l’espèce la plus sensible.

Nouvelle stratégie insecticide en fonction de la pression des ravageurs
Avec le retrait de l’imidaclopride depuis le 1er septembre dernier, les pucerons et cicadelles n’étant plus contrôlés par la protection insecticide de semences, les agriculteurs doivent donc observer leurs parcelles avec la plus grande vigilance et intervenir au seuil de déclenchement*. « Les essais que nous avons conduit en 2017 en situation de forte pression pucerons montrent qu’une double application de la spécialité Karaté® Zéon permet d’atteindre au minimum le même niveau d’efficacité que procurait l’imidaclopride plus une application de Karaté Zéon » observe Aurélie Bogers.

Quel insecticide choisir pour limiter les applications ?
Le nombre d’applications d’insecticides foliaires dépend évidemment de la pression de l’année mais également de la persistance d’action du produit. « Or, en matière de persistance, toutes les pyréthrinoïdes ne se valent pas, remarque Aurélie Bogers, certaines d’entre elles comme la lambda-cyhalothrine offrent une meilleure persistance d’action de part sa tolérance aux UV et à la chaleur. Mieux vaut limiter le nombre d’applications avec une solution persistante que renouveler des applications répétées avec un risque de développement de résistance ». C’est pourquoi, face au risque pucerons et cicadelles, Syngenta recommande Karaté Zéon, qui en seulement une ou deux applications permet de limiter le risque pucerons et cicadelles. Pour lutter spécifiquement contre les pucerons, Syngenta propose également Karaté® K qui combine 2 matières actives complémentaires, la lambda-cyhalothrine et le pyrimicarbe.
*seuil de déclenchement pucerons : 10 % de plantes porteuses ou présence pendant 10 jours consécutifs.