La campagne céréales 2022 sous de bons auspices

Les céréales sont prometteuses et les cours soutenus. En présence de maladies, la protection fongicide sera payante.
Des céréales bien implantées
« Les céréales d’hiver, implantées depuis près de 3 mois, rentrent maintenant en période de tallage sans avoir connu d’extrême climatique avec des précipitations proches de la normale et des températures qui se sont peu écartées des moyennes saisonnières » observe Damien Lenglet, responsable fongicides grandes cultures chez Syngenta, « l’automne et le début d’hiver ont été frais sans jamais être froids ». Selon l’observatoire Céré’Obs, si les premiers semis ont été souvent légèrement retardés, l’ouverture de créneaux météorologiques favorables mi-octobre a permis de compenser ce retard et a offert de bonnes conditions d’implantations. Les surfaces de céréales sont quasi stables à 6,8 millions d’hectares et en progression par rapport à la moyenne quinquennale 2017/2021.
Fin janvier, le clignotant agronomique était donc au vert avec un état des céréales jugé bon à très bon avec des cultures qui présentent une phénologie tout à fait normale.
Un prix des céréales à un niveau élevé
Le clignotant économique est également au vert, avec un cours des céréales au plus haut depuis plusieurs mois. La barre des 200 euros la tonne de blé rendu Rouen a été franchie en juillet dernier et mi-janvier, le cours du blé se situait à 263 euros la tonne rendu Rouen alors que le cours de l’orge était à 237 euros la tonne. « Avec ces niveaux de prix, les agriculteurs ont la perspective que, chaque quintal préservé sera bien valorisé ».
Selon les experts, le prix des céréales devrait rester attractif au moins jusqu’à l’été en raison d’une demande soutenue.
Rouille jaune, helminthosporiose et rhynchosporiose en embuscade
Si ce n’est pas encore l’heure de protéger les blés et les orges, en revanche, l’inoculum est bien présent pour certaines maladies du blé ou de l’orge l’hiver, « il a été observé des taches de rouille jaune dans le nord et en Bretagne mi-janvier sur certaines parcelles ainsi que quelques symptômes d’helminthosporiose et de rhyncosporiose dans des essais du nord de la France » remarque Damien Lenglet. En début d’année, les indices climatiques hivernaux de la pression rouille jaune visualisés dans des cartes climatiques par Syngenta montraient également un risque potentiel rouille jaune important compte tenu de l’inoculum.

Risque climatique rouille jaune début février 2022 - Syngenta
Le suivi des conditions climatiques plus ou moins favorables au développement des maladies, les observations sur le terrain et l’utilisation d’OAD comme Avizio™ seront précieux pour raisonner les interventions fongicides au plus près du risque maladies afin de préserver la future récolte et le revenu des agriculteurs.