Adapter la protection contre la septoriose des blés au risque fort

La pression septoriose est élevée sur les blés. Il est indispensable de protéger les dernières feuilles en adaptant les doses de fongicides pour préserver leur potentiel.
Un risque septoriose toujours très élevé
Avec des pluies récurrentes dans les régions céréalières depuis le mois de mars, le risque septoriose reste élevé remarque Fabrice Blanc, expert technique national fongicide grandes cultures « les simulations de risque septoriose de l’OAD AVIZIO® depuis plusieurs semaines le confirment ».
Les conditions climatiques pluvieuses de la montaison ont en effet permis aux spores de septoriose de se propager vers les étages foliaires supérieurs.
« Le risque est d’autant plus élevé que la végétation dans les parcelles de blé est dense et favorise cet effet « splashing » qui permet à la septoriose de remonter vers les étages supérieurs » observe Bertrand Moncomble, Responsable Agroécologie Régional chez Syngenta dans le nord de la France.
Selon les sources, 60 à 80 % du rendement est réalisé avec les 3 dernières feuilles. Il faut donc les conserver indemnes de maladies le plus longtemps possible et protéger en conséquence les blés.
Adapter les doses de la protection fongicide au stade DFE
Dans de nombreuses régions, compte tenu de la pression septoriose, de nombreux céréaliers ont protégé leurs blés avec une 1ère intervention au stade 2 nœuds et dans les régions céréalières du sud de la France, compte tenu de l’avancement des blés, le traitement pivot au stade DFE est d’ores et déjà réalisé.
Pour les régions plus au nord, si un premier traitement fongicide a été réalisé au stade 2 nœuds, « la septoriose est contrôlée sur les étages inférieurs et une nouvelle intervention fongicide est à prévoir à partir du stade dernière feuille étalée (DFE) » observe Luc Flamant, Responsable Agroécologie Régional chez Syngenta dans l’est de la France.
« En l’absence de T1, il faut intervenir au plus vite », remarque Bertrand Moncomble, « l’intervention fongicide pivot du stade DFE peut être anticipée de quelques jours à partir du stade dernière feuille pointante (DFP) avec une spécialité comme ELATUS® Era qui offre à la fois une souplesse d’intervention et une longue persistance d’action de 6 à 7 semaines ». Ce positionnement permettra d’intervenir le plus tôt possible dans le cycle de la maladie avec une meilleure performance sur les maladies en limitant par ailleurs le risque de développement des résistances.
« Pour une protection efficace vis-à-vis de la septoriose dans un contexte de forte pression, il faut envisager d’augmenter les doses habituellement pratiquées de 10 à 20 % afin de maîtriser la maladie » souligne Fabrice Blanc. « En l’absence d’un T1, sur variétés sensibles, la dose d’ELATUS Era recommandée peut aller jusqu’à 0,9 l/ha » précise Tony Daniel Ingénieur Solutions Agroécologie en Bretagne et Pays de Loire chez Syngenta qui conseille par ailleurs aux agriculteurs « d’aller observer dans les parcelles la progression de la septoriose sur les F2 et F3, y compris sur des variétés jugées peu sensibles afin de mettre en œuvre la protection la plus adaptée».
L’atout d’ELATUS® Era face aux rouilles
« Le choix de la spécialité fongicide ELATUS® Era pour le T2 des blés permet de gérer le complexe maladies des blés, la septoriose mais aussi les rouilles (jaune et brune) » observe Fabrice Blanc. Un atout important sachant que d’une part l’inoculum rouille brune est important et que des symptômes précoces avaient été observés en sortie d’hiver dans plusieurs régions et que d’autre part, des symptômes de rouille jaune sont observés en Normandie, Ile de France, Bretagne, Pays de Loire mais aussi dans l’est du côté de Dijon. « La pression rouille jaune est beaucoup moins forte que l’an passé, mais les premiers symptômes observés et le caractère explosif de la maladie invitent à la vigilance et à la protection des blés » remarque Tony Daniel.