Mesurer les reliquats azotés en sortie d’hiver

Biostimulants
Une campagne qui démarre sous le signe de la rouille jaune sur blés.

Dans un contexte de prix élevé de l’azote, la fertilisation des céréales à paille est à piloter avec précision.

Les reliquats azotés en sortie d’hiver devraient être importants, selon les premiers pronostics d’Arvalis. Après analyse du climat de l’automne/hiver 2022/23, l’institut du végétal explique que la pluviométrie aurait été suffisante pour stimuler le processus de minéralisation de l’azote, sans être trop élevée, ce qui limite le risque de lixiviation. Dans le contexte des prix élevés de l’azote, Arvalis insiste sur le caractère indispensable de la mesure des ces reliquats pour piloter la fertilisation. L’apport tallage devra être limité à 30 à 60 kg N/ha, à adapter de manière inversement proportionnelle à la valeur du reliquat présent entre 0 et 60 cm. Arvalis rappelle que l’apport d’azote au tallage sert à assurer un nombre optimal d’épis au mètre carré et ne permet en aucun cas de compenser un déficit du nombre de talles. La fertilisation doit être précise car dans le cas d’un apport trop important d’azote, la culture risque de développer des talles qui ne donneront pas forcément d’épis et aura tendance à moins développer son système racinaire, ce qui la rendra plus sensible à la verse et aux maladies.

24/01/2023
Résistance aux stress : quel est le rôle des racines ?

Un projet européen, débuté en 2022, se penche sur le rôle du système racinaire dans la gestion du changement climatique. Ou comment créer des variétés innovantes.
Coordonné par Arvalis et co-animé par l’institut écossais James Hutton, le projet européen de recherche Root2Res a démarré en 2022. Il devrait se poursuivre jusqu’en 2027 et rassemble à ce jour 21 partenaires. L’enjeu : améliorer la résilience des systèmes de cultures face au changement climatique, en se concentrant sur le rôle des racines pour mettre au point des variétés innovantes. Les chercheurs étudient plusieurs espèces : le blé, l’orge, la pomme de terre, les légumineuses et la patate douce. Ils souhaitent répondre à cette question : existe-t-il des caractéristiques racinaires héréditaires qui augmentent à la fois la tolérance aux stress abiotiques (hydrique, nutritionnel...) et la séquestration de carbone dans les sols ? Pour cela, le projet porte plusieurs axes de recherche : identifier les variétés existantes, caractériser leur système racinaire et relier d’éventuels liens à des marqueurs génétiques pour faciliter la sélection et la création variétale. L’objectif est aussi de modéliser le système racinaire pour estimer la performance des variétés dans différentes conditions pédoclimatiques.